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Pourquoi je ne vote pas

Publié le 18 mars 2011 par Legraoully @LeGraoullyOff

Pourquoi je ne vote pas

Le vote ne donne qu’une légitimité factice aux élus

Quand bien même un parti ferait un score détonnant, il n’en reste pas moins que plus le taux d’abstention est élevé moins le taux  de représentativité du parti  l’est également.  Pour atteindre le second tour  il faut désormais obtenir 12,5%  des voix sur l’ensemble des inscrits sur la liste électorale. Ainsi ,en cas d’abstention  de  50% des électeurs  inscrit il faut espérer  obtenir au minimum 25% des voix. C’est un score qui, au dire de marine le Pen elle-même, sera difficile à atteindre. Toute la question est de savoir quelle légitimité l’on consent à accorder à des partis qui une fois élus  prétendent agir au nom de la majorité quant la réalité quantifiable  dans les urnes  est toute autre. Pour ma part aucune, et ce quel que soit le bord politique.

S’abstenir c’est aussi  faire un choix

 Qu’il me soit permis de reprendre ici la métaphore gastronomique de Blequin. Si je suis au restaurant et que la carte ne me plaît pas, dois-je nécessairement commander ?   Et payer à contrecœur une addition pour un plat sans aucune saveur ?  En m’abstenant  personne ne choisit à ma place, et je n’assume aucune conséquence de l’indigestion de mes convives. Si eux choisissent de rester, moi je sors de table.  On nous présente les élections comme un choix circonscrit aux seuls partis en présence. Je choisis « l’ultrasolution »  et décide d’une troisième voie en mon âme et conscience : l’abstention.

Ne pas voter  conduit les politiques à se remettre en cause

Je dis conduit, mais en réalité, il serait plus juste de dire devrait conduire.  En effet il est regrettable que malgré le taux d’abstention  on assiste toujours au même numéro de clown  démago où chaque parti  tente de brosser dans le sens du poil  ses potentiels électeurs, en lui collant des promesses électorales aux plus prés de ses soucis ou du moins supposés comme tel.  « La démocratie n’est pas démagogie » disait Clémenceau, et tant que  les hommes politiques continueront d’agir comme ils le font  les votants seront toujours déçus. Le sentiment  d’abandon par les hommes politiques perçu par les électeurs une fois que leur vote à été acquis n’est pas sans rappeler celui d’une femme « baisée » dans une chambre d’hôtel par un homme qui lui aurait promis la lune pour arriver à ses fins. Si, plus modeste et moins lâche, il lui avait promis une semaine de camping en Vendée, rien ne dit que la belle ne se serait pas offerte. Il faut refuser de laisser le corps électoral se faire baiser par des promesses  en carton. La crédibilité politique passe par le bon sens de chaque citoyens qui en cessant de croire immodérément qu’en votant pour son champion son caddy sera plus rempli, poussera les dirigeants à cesser de tirer des plans sur la comète et à prendre des engagements à la mesure de leurs capacités réelles.

Ne pas voter  à défaut de reconnaissance du vote blanc

Puisque le vote blanc n’est pas reconnu actuellement comme étant une référence faisant autorité, je ne vois pas en quoi il serait moins démocratique de s’abstenir. Tout dépend en réalité du postulat démocratique de départ. Ou bien l’on considère comme démocratique le résultat du scrutin à l’exclusion du vote blanc, et dans ce cas est-ce vraiment nécessaire de se déplacer jusqu’aux urnes ?  Ou bien l’on considère que le vote blanc est une opinion à part entière, et dans le cas ou celui-ci l’emporterait  il faudrait alors en tirer les conséquences, et dans ce cas pourquoi effectivement ne pas voter.  Mais  les hommes politiques ne veulent pas prendre le risque d’un désavoeu synonyme d’échec cuisant. Ils préfèrent plutôt que de se remettre en cause  stigmatiser le comportement  du citoyen abstentionniste, forcément mauvais, en brandissant la monter du FN comme corollaire de sa prétendue irresponsabilité.  Tant que le vote blanc ne sera pas pris en considération, le vote ne me semblera pas utile, ou du moins véritablement démocratique. L’abstention reste  une bonne alternative. Si l’on considère qu’en démocratie c’est la majorité (réelle) qui l’emporte, les prochaines élections cantonales  auront de fortes chances de se voir remporter par des élus qui n’auront aucune légitimité à nous représenter. Vous allez voter dimanche ? « et après ? ».


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