Après la peur et le déchaînement de la nature, les étudiants et enseignants-chercheurs peuvent souffler : leur rapatriement est imminent
Valérie Pécresse réunit la communauté universitaire
Les étudiants et enseignants-chercheurs encore présents au Japon devraient être rapatriés en France dans les jours qui viennent, d’après le ministère de l’Enseignement supérieur. L’AFP précise que cette communauté représente « près de 600 étudiants, enseignants-chercheurs et chercheurs ». L’ambassade de France au Japon préfère éviter les risques liés à la forte radioactivité qui pèse sur le pays, suite à l’explosion des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima. Certaines régions, particulièrement touchées par le séisme et la radioactivité, sont devenues dangereuses. 23 étudiants et deux enseignants français étaient présents à Sendaï, la région la plus atteinte par le séisme, au moment des faits. Jeudi 17 mars, Valérie Pécresse a réuni les responsables des universités, des grandes écoles et des écoles d’ingénieurs, afin d’organiser le rapatriement des étudiants et chercheurs encore bloqués au Japon.
Certains étudiants ne veulent pas quitter le Japon
Mais certains étudiants, attachés à leur vie au Japon, n’ont aucune envie de quitter le territoire. La Conférence des présidents d’université (CPU) explique à l’Usine Nouvelle : « les liens entre universités françaises et japonaises sont anciens et forts, donc les échanges nombreux. Mais jusqu’ici, la consigne n’était pas de rentrer, et les étudiants présents dans le sud du pays hésitent toujours à le faire. Pas mal d’entre eux ont une vie sur place, un compagnon ou une compagne, et ne souhaitent pas quitter le Japon ». Julien, un français qui étudie le management à Tokyo, confie à sa mère : « je veux continuer mes études ici, tous mes amis sont là, je n’ai pas envie de rentrer ». Une décision sur laquelle il est finalement revenu, sous la pression de ses parents et de son école, ainsi que l’affolement des médias français qu’il ressent fortement à Tokyo. Selon Libération, sur Air France, les vols seraient complets jusqu’au 23 mars et les avions affrétés par la France pourraient ne pas suffire à embarquer tout le monde.
Lauren Clerc