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Le discours d'un Président

Publié le 19 mars 2011 par Beniouioui

Image1Nicolas Sarkozy ne sait plus où donner de la tête. Depuis que notre président est président, le ciel est tombé sur son crâne, les éclairs ont brûlé ses cheveux et le vent a figé le sourire de sa femme.

Alors que le bègue George VI réussit autrefois à convaincre son peuple, le convaincant Sarkozy semble aujourd'hui devenir bègue... Le sauvetage de la Libye lui permettra-t-elle de recouvrer sa voix?

Crise financière, menaces internationales, révoltes arabes, catastrophes écologiques, fin de la cohésion nationale... Il est sans doute plus facile d'être président quand tout va bien.

A une époque incomparable et autrement plus horrible, celle de George VI, Sir Winston Churchill (qui n'était ni bègue ni Président) avait déclamé à la Chambre des Communes un discours qui fit frissonner d'espérance son peuple :

"A la Chambre des communes, je dirai comme je l'ai dit à ceux qui ont rejoint le gouvernement : " Je n'ai rien d'autre à offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur ".
Nous avons devant nous une épreuve des plus douloureuses. Nous avons devant nous de nombreux et longs mois de combat et de souffrance.
Vous demandez, quelle est notre politique ? Je peux vous dire : c'est d'engager le combat sur terre, sur mer et dans les airs, avec toute la puissance, la force que Dieu peut nous donner ; engager le combat contre une monstrueuse tyrannie, sans égale dans les sombres et désolantes annales du crime. Voilà notre politique.
Vous demandez, quel est notre but ? Je peux répondre en un mot : la victoire, la victoire à tout prix, la victoire en dépit de la terreur, la victoire aussi long et dur que soit le chemin qui nous y mènera ; car sans victoire, il n'y a pas de survie."

Nous n'en sommes pas là, pensez-vous. Et vous avez peut-être raison. Mais nous avons aujourd'hui un combat à mener, celui de la charité. Un combat contre l'indifférence. Un combat contre nous-mêmes. Un combat pour le développement de l'homme intégral.

Un combat pour un monde qui changerait.

La diplomatie charitable qui apporte une vision de long terme remplacerait la diplomatie pragmatique qui vise la paix à court terme, quel qu'en soit le prix. L'économie charitable qui construit le monde (cf Michael Porter et sa "shared value") remplacerait l'économie indifférente qui enrichit quelques uns à court terme, quel qu'en soit le prix. La communication charitable qui propose des clefs de discernement remplacerait la communication cynique qui cherche le scoop, le fantasme, la star-attitude (cf le pathétique Carré Viiip sur TF1) et leurs provocations à court terme, quel qu'en soit le prix. L'éducation charitable qui  nous apprend à être en nous offrant "des racines et des ailes" remplacerait l'éducation utile qui remplit le cerveau de quelques uns à court terme, quel qu'en soit le prix. La laïcité charitable ouverte à une foi qui insuffle l'espérance remplacerait la laïcité dogmatique qui emprisonne l'homme sous couvert d'une libre conscience à court terme, quel qu'en soit le prix.

La victoire que tout homme vise, c'est le but ultime : un monde qui corresponde à sa vocation première. Charité. C'est à dire un monde qui permette le développement humain, économique, moral, joyeux de chacun. (cf le livre-essai de BeniNews qui s'enrichit chaque mois ... vocatio_)

Cette victoire ne se fera pas en claquant des doigts, en lisant des sondages, en réagissant sous le coup de l'émotion. Elle se fera comme n'importe quelle victoire avec le sang des martyrs qui inonde le monde, avec la peine de ceux qui doivent apprendre à partager, avec la sueur de tous qui cheminent avec force sur cette route de changement, avec les larmes des tristes qui perdront des rêves et des joyeux qui gagneront une espérance.


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