Magazine Humeur

2012: la contribution de  » l’alternative libérale «

Publié le 20 mars 2011 par Perceval

Le « Manifeste Educatif d’Alternative Libérale », est – je pense – une bonne synthèse de ce que les forces politiques libérales souhaitent pour notre pays; et donc, une base intéressante de discussion ….

  • En introduction :

-   Suppression du Collège unique, et choix d’une diversification des types d’école…

-   Renforcement des pouvoirs des directeurs d’établissements scolaires :

-   Recrutement par le chef d’établissement de l‘équipe de professeurs :

-   Réelle possibilité pour les parents de choisir l’école de leurs enfants :

-   Mise en place d’un système de financement de la scolarité pour chaque famille : bon scolaire, ticket scolaire,  chèque éducation, crédit d’impôt…

-   Mise en place d’agences indépendantes chargées de l’EVALUATION de  l’ensemble des établissements scolaires publics et privés

  • En Accompagnements   :

-   Contrôle de l’application du socle commun de connaissances et de compétences de la 6ème à la 3ème

-   Contrôle de la mise en place de la réforme du lycée

-   Contrôle de la mise en place d’un suivi individuel au sortir d’une scolarité en  maternelle et primaire

-   Contrôle du respect des engagements européens :

o   – 50% de diplômés de l’enseignement supérieur

o   – Formation tout au long de la vie

o   – Orientation vers des métiers scientifiques et technologiques

o   – Suppression du décrochage en cours de formation scolaire, des sorties du système sans qualification, lutte contre l’illettrisme.

  • Abandon de tout centralisme administratif, coûteux en dépenses inutiles et mettant en échec de nombreux talents ; suppression du modèle « top down » et des trop nombreux corps intermédiaires notamment de l’inspection générale et des services d’orientation  :
  • L’école doit prendre en compte CHAQUE ENFANT : doit lui permettre de s’engager de manière délibérée dans un processus volontaire, gage de sa motivation et de sa réussite. L’élève est alors partie prenante dans la construction de sa scolarité : la négociation aboutit à un accord sur des objectifs différenciés et sur les modes d’évaluation. Les nouvelles orientations reposent sur une conception négociée et interactive du fonctionnement de l’école, prenant en compte les besoins spécifiques de chaque élève, imposant le travail en équipe, donnant lieu à un travail par projet sur des sujets transdisciplinaires, entraînant une résolution des problèmes en collaboration, faisant émerger l’esprit d’initiative, d’entrepreneuriat dans les établissements scolaires devenus responsables du pilotage pédagogique
  • LES ENSEIGNANTS :

o   Maîtres du premier et second degré  -dans un contexte d’autonomie renforcée des acteurs locaux, -   auront  un rôle clé :  leur engagement sur le projet de l’établissement sera jugé indispensable au moment du recrutement et ce recrutement sera confié à la direction de l’établissement.

o   • Ils seront formés au nécessaire travail en équipe et devront s’engager à se former tout au long de sa vie : comme en Finlande, chaque professeur travaille dans une équipe et dispose d’un budget propre pour prendre en charge deux ou trois responsabilités particulières (en interne, mais aussi avec des partenaires extérieurs). Les équipes ont une vision stratégique et l’objectif d’améliorer les conditions d’apprentissage et les innovations. Un enseignant est davantage un guide qu’un professeur et doit considérer ses élèves comme des adultes en devenir.

o   • le modèle : un professeur = une classe = une discipline  a vécu et le décret découlant de la loi d’orientation de 2005,  relatif au service des enseignants, abrogé le 1er septembre 2007 par Xavier Darcos à son arrivée au M.E.N. devra être mis en application

o   • la dualité Education-Enseignement, une exception française très néfaste à l’ensemble des élèves disparaîtra au profit d’un décloisonnement entre « vie scolaire » et « enseignement »

o   • renforcement des pouvoirs des conseils pédagogiques délibérant notamment sur l‘ utilisation des moyens horaires , la répartition des élèves en groupes et sous-groupes et l’utilisation des budgets financiers alloués

  • LES RYTHMES SCOLAIRES

o   • suppression de la nième commission qui doit siéger pendant encore un an. Les remèdes sont connus : disparition des trimestres au profit de 5 à 6 périodes, année scolaire plus étendue, cours à la carte, affectation d’un technicien, chargé des plannings d’emplois du temps et des calendriers d’examens dans chaque établissement scolaire, afin d’introduire – enfin! – l’emploi du temps souple

o   • alignement pour le primaire sur les autres pays européens : la France se caractérise  par le nombre de jours d’école le plus faible en Europe, avec144 jours de classe, contre 190 au Royaume-Uni, 210 en Italie et au Danemark. Dans son rapport de janvier 2010, l’académie nationale de médecine estime qu’« il faudrait une année scolaire de 180 à 200 jours, 4 à 6 heures de travail par jour selon l’âge de l’élève, 4 jours et demi à 5 jours de classe par semaine en fonction des saisons ou des conditions locales ».

  • CHEFS d’ETABLISSEMENTS

o   • Il appartiendra aux responsables de mettre en place une forme de pilotage qui permette d’organiser l’établissement et les ressources humaines de manière à faciliter les procédures précédentes

o   • L‘équipe de direction est en charge du pilotage et notamment de l’auto-évaluation, de la formation continue des personnels et non de tâches purement techniques et administratives : les directeurs d’école deviennent de véritables chefs d’établissement avec des responsabilités pédagogiques (cf. Allemagne, GB, NL, etc.).

o   • Ils pilotent des établissements du premier et du second degré qui retrouvent une marge de manœuvre, s’affranchissent des programmes disciplinaires nationaux et des prescriptions d’utilisation des moyens

  • CONSEILS D ADMINISTRATION

o   Renforcement des conseils d’administration devant se saisir chaque année,  de la question de l’évaluation des résultats

  • COLLECTIVITES TERRITORIALES

o   Révision du schéma régional des formations par les collectivités territoriales et introduction d’une nouvelle donne : établissements à échelle humaine comptant 500 à 600 élèves

o   Investissement dans le travail en réseau des établissements scolaires

o   Recherche de l’innovation en matière de constructions de bâtiments scolaires, permettant une répartition flexible des élèves. La nouvelle architecture doit permettre au professeur d’être entouré de plusieurs assistants et de partenaires extérieurs

  • ENTREPRISES

o   • devront se mobiliser sur le créneau de la RSE (responsabilité sociale des entreprises),  afin de mettre à disposition des élèves et des enseignants de nouveaux outils de formation, davantage en prise sur la réalité économique, scientifique et technologique

o   • devront coopérer davantage avec les enseignants, mener des projets ambitieux sur du long terme  afin que les rapprochements « éducation-entreprise » développent l’esprit d’entrepreneuriat chez les élèves

  • DESSERT imposé

L’éducation nationale ne sera plus autorisée à ignorer, comme elle le fait le plus souvent, le coût des politiques éducatives qu’elle mène : elle devra les chiffrer en euros et apprendre à rendre compte de ses dépenses. Un exemple récent de dépense fiscale et sociale : les heures supplémentaires défiscalisées des enseignants depuis 2007

Nelly Guet
Première Conseillère d’Alternative Libérale
Membre du conseil de l’International Confederation of Principals


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Perceval 719 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines