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Mais où sont passées les voitures?

Publié le 21 mars 2011 par Toulouseweb
Les toulousains le savent, la mairie veut réduire le nombre de véhicules circulant en centre-ville. L'idée de « Ville Propre » a poussé les responsables à construire une nouvelle ligne de métro léger (ligne B) et de tramway. Cette nouvelle organisation devait permettre de réduire le taux de pollution atmosphérique dans les lieux les plus fréquentés. Elle n'a, pour l'instant, pas eu les effets escomptés pour tout le monde. Aujourd'hui, encore deux tiers des toulousains utilisent leurs voitures pour se déplacer.
Cette avancée écologique ne fait pas que des heureux. Les commerçants interrogés, tout comme les clients trouvent inadmissible de ne pas avoir le choix de son moyen de transport. Ils se plaignent de la circulation fortement ralentie en ville notamment par les camions de livraison (entre 11 heures et Midi), du manque de place ou encore du prix exorbitant des parkings privés ( 3,30 Euros pour 1h30 au parking place du Capitole). En outre, le périphérique est souvent surchargé et le centre-ville inaccessible en heure de pointe.
Avec seulement deux lignes de métros, une de tramway et 80 lignes de bus, Toulouse est loin derrière les autres villes françaises. Lyon est l'exemple le plus flagrant (4 lignes de métros, 4 de tramways et 150 de bus) .Il possède le premier réseau de transports en commun hors Ile-de-France avec 1,4 millions de trajets enregistrés par jour. Lille et Grenoble, comptent environ 200 000 habitants, et possèdent pourtant 4 lignes de transports automatisés chacun et un important réseau de bus. Sur le plan européen, là encore, Toulouse enregistre un retard par rapport à certaines villes comme La Haye en Hollande, Anvers en Belgique ou encore Göteborg en Suède. Ces dernières rassemblent plus de dix lignes de tramways chacune et un vaste réseau de bus pour une population équivalente. La comparaison au niveau mondial n'est qu'anecdotique. Miami, « capitale » de la Floride certes, compte quatre métros ainsi que trois nouveaux qui arriveront prochainement et plus de 100 lignes de bus.
La réalité fait peur ! Seulement 400 000 voyages par jour, insuffisant pour une grande ville comme Toulouse.
Aujourd'hui il est difficile de se déplacer en n'utilisant que les transports en commun. D'ailleurs le réseau est fortement inégalitaire et très mal réparti. Les habitants de Colomiers ou Tournefeuille ne peuvent pratiquement pas se rendre à Toulouse sans leurs véhicules. Les personnes vivant en centre-ville comme à Jean Jaurès et travaillant à l'extérieur (Blagnac) connaissent les « Bouchons » interminable le long du Canal du Midi durant les heures de pointe (8h/10h et 17h/19h).
Tout ce monde se retrouve souvent pris en otage à l'entrée et à la sortie de la ville de plus en plus souvent dans la journée.
Peut-on vivre dans un monde sans voiture ? Dans tous les cas une grande partie des rues en centre-ville deviennent piétonnes (rue d'Alsace-Lorraine). Mais pour le moment, la majorité des toulousains ne souhaitent pas dépendre des transports publics. Ils les jugent lents et encore trop peu efficaces. En attendant, à l'image du périphérique, la situation tourne en rond.
GB
Source: TISSEO / INSEE

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