Genève (CICR) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est vivement préoccupé par l’intensification, ces derniers jours, des combats qui se déroulent en Libye dans des agglomérations à forte densité de population ou à proximité de celles-ci, avec les risques que cela comporte pour la vie des civils.
Tandis que les forces internationales lancent leurs premières frappes aériennes, le CICR appelle toutes les parties – les forces internationales, les forces du gouvernement libyen et l’opposition armée – à se conformer rigoureusement aux règles et aux principes du droit international humanitaire.
Conformément à son mandat, le CICR appelle tous ceux qui prennent part aux hostilités à respecter le droit international. Ils doivent en particulier faire, en tout temps, la distinction entre les civils et les combattants. « Le droit international humanitaire interdit strictement toute attaque prenant directement pour cible la population civile », déclare Yves Daccord, directeur général du CICR.
« Cette branche du droit prohibe également l’utilisation de boucliers humains. Les attaques sans discrimination sont elles aussi strictement interdites. Enfin, les parties doivent prendre toutes les précautions, notamment dans leur choix des moyens et méthodes de guerre, pour éviter autant que possible de porter atteinte aux civils. »
Les personnes qui ne participent pas directement aux hostilités – notamment les combattants qui se rendent ou qui ne sont plus en état de combattre parce qu’ils sont blessés ou qu’ils ont été capturés – ne doivent pas être attaquées et doivent être traitées avec humanité. « Nous demandons instamment aux parties au conflit d’autoriser les organisations humanitaires à se rendre en toute sécurité dans les zones de combat et de permettre aux personnels de santé et aux ambulances d’accéder aux blessés », ajoute M. Daccord.
Le CICR est présent dans l’est de la Libye depuis plus de trois semaines, peu de temps après que la violence n’éclate il y a un mois. L’institution, qui mène déjà des activités sur le terrain, est prête à accroître son action humanitaire dans le pays. Elle apporte son soutien aux équipes médicales locales et travaille en étroite coopération avec le Croissant-Rouge libyen pour atténuer les souffrances des civils touchés par le conflit.
Elle a aussi visité des détenus à Benghazi. Parallèlement, le CICR poursuit ses démarches pour pouvoir accéder à d’autres régions de Libye, en particulier l’ouest du pays.
éé
éé