Les arts martiaux comportent
tous de véritables trésors pour le corps humain. Mais ces derniers sont généralement trop peu traités ou rapidement relégués au second plan pour ne se concentrer que sur la technique. Il est
grand temps de les redécouvrir et de prendre conscience de leurs bienfaits.
La plupart du temps, l’enseignement des arts martiaux se déroule comme suit : échauffement musculaire, parfois renforcement physique, parfois étirements, puis exercices techniques. La partie technique, l’étude des mouvements, des clés et des projections, prend la plus grande partie du temps d’un cours. Cette approche est excellente pour développer des techniciens habiles, voire parfois des combattants. Mais si le but des arts martiaux est de développer l’être humain sur toutes ses facettes (lire La douleur dans les arts martiaux) et l’amener à vivre en paix avec lui-même, il faut reconsidérer de fond en comble cette vision de l’entraînement.
L’échauffement musculaire
C’est le premier trésor. Cette partie est généralement bien respectée dans toutes les écoles. Nul besoin d’être devin pour comprendre les bienfaits de l’activité physique sur le corps. Je vous incite d’ailleurs à lire mon blog de santé sur ce sujet (Bienfaits du sport sur l’organsime). Ici le but est de préparer le corps à l’effort. L’oublier c’est s’exposer à des blessures rapides. Il est parfois complété dans certaines disciplines par un renforcement du corps, afin de pouvoir résister aux chocs et coups reçus. Dans les deux cas le corps est préparé à la pratique martiale.
Les étirements
La respiration
Il est impossible de pratiquer pleinement un art martial sans apprendre à respirer correctement. Bien souvent chaque discipline a son propre mode de respiration. L’important est de le connaître, mais également de découvrir et d’utiliser d’autres modes de respiration. Le yoga est pour cela une aide importante, tout comme la méditation d’ailleurs. La respiration permet d’apaiser le corps et l’esprit, tout en apportant une bonne oxygénation à l’organisme. Les poumons, qui jouent le rôle d’un soufflet, peuvent augmenter à volonté leur rythme et leur capacité (avec un peu d’entraînement) respiratoire. Au niveau énergétique, la différence est énorme. Il suffit de faire deux ou trois cours de Qigong pour le comprendre. L’air représente l’une des trois sources d’énergie, la respiration est donc le troisième trésor des pratiquants d’arts martiaux.
La méditation
Le massage
La technique
Ce n’est que lorsque le corps-esprit est prêt, éveillé, énergisé et apaisé que la dimension technique devient véritablement elle aussi un trésor. Mais dans l’ordre des priorités la technique n’est que le sixième trésor. On pourrait penser que dire cela est exagéré. Et pourtant, un entraînement où les six trésors seraient mis sur un pied d’égalité et où le temps qui leur est consacré serait le même, on verrait très rapidement une différence qualitative des pratiquants. C’est la raison pour laquelle bien souvent les maîtres venus d’extrême orient disent des occidentaux que ce sont de bons techniciens, mais qu’ils n’arrivent jamais à plonger profondément dans l’esprit du budo. Voilà de quoi réfléchir et donner un peu de grain à moudre à tous les enseignants.