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INFARCTUS du myocarde: Encore 1 Français sur 2 n’a pas le bon réflexe – Société Française de Cardiologie

Publié le 22 mars 2011 par Santelog @santelog

INFARCTUS du myocarde: Encore 1 Français sur 2 n’a pas le bon réflexe – Société Française de CardiologieFace aux douleurs thoraciques, révélatrices d'infarctus du myocarde (IDM), seul un patient sur deux a le bon réflexe: Appeler le 15 pour une intervention du SAMU, ce qui est le premier geste recommandé pour une prise en charge optimale. Encore 1/4 des patients ne passent pas d'appel pour obtenir de l'aide. C'est la principale conclusion de l'observatoire français Stent for Life, dont les résultats viennent d'être présentés par la Société Française de Cardiologie. Des résultats qui pointent du doigt un certain nombre de dysfonctionnements, notamment la persistance de patients non revascularisés en phase aiguë de l'IDM en France.


Non seulement moins de 50 % des Français appellent le 15 lorsqu'ils ressentent les symptômes de l'IDM, mais encore trop peu de patients présentant un IDM bénéficient du circuit thérapeutique optimal, sans intermédiaires. Pourtant, en France, chaque année, 100.000 personnes sont atteintes d'infarctus du myocarde et 13.000 personnes en décèdent.


Une explication principale, le nombre, trop important d'intermédiaires, Professionnels de Santé entre les premiers symptômes et la prise en charge effective du patient. En effet, l'observatoire montre que 29 % des patients passent par un centre périphérique. Dans ce cas, 227 min s'écoulent entre la première intervention médicale et l'angioplastie – ce qui équivaut à un délai médian plus que doublé par rapport à un passage direct en salle de cathétérisme. Pourtant, la Société Française de Cardiologie rappelle que les recommandations européennes précisent que ce délai ne doit pas excéder 120 min avec un circuit optimal unanimement reconnu,au cours duquel tous les intermédiaires sont supprimés.


Appel du 15 Intervention du SAMU/SMUR Admission directe en salle de cathétérisme


Le taux d'angioplastie primaire reste trop faible, alors que pourtant traitement de choix de l'IDM, et bien que pratiquée dans plus de 2/3 des cas, si près d'1/4 des patients bénéficient d'une thrombolyse, encore 14 % des patients ne bénéficient d'aucune de ces techniques de reperfusion. C'est l'une des raisons principales du lancement du projet Stent for Life par l'European Association of Percutaneous Cardiovascular Interventions (EAPCI) dans six pays pilotes où le taux d'angioplasties primaires est inférieur à 300 par million d'habitants. Il s'agit de comprendre les raisons de ces différences et d'améliorer la prise en charge des patients présentant un infarctus du myocarde en phase aiguë.


Le principal facteur de risque, toujours le tabagisme: L'HTA et le tabagisme actif sont observés dans près de 45 % des cas (respectivement 43,5 % [n = 84] et 44,9 % [n = 83]) et 20,8 % [n = 40] des patients sont obèses (IMC > 30 kg/m2). Des chiffres sont comparables à ceux retrouvés dans le registre ORBI1 (2006) en Bretagne (2 226 patients) concernant l'HTA (40 %) et plus élevés qu'en Bretagne pour le tabagisme (38 %) et l'obésité (IMC > 30 kg/m2 : 13,1 %). L'HTA est également retrouvée chez respectivement 42 % et 44 % des patients thrombolysés et bénéficiant d'une angioplastie primaire dans le registre FAST-MI (1 714 patients). Dans la population étudiée, près de 30 % des patients inclus sont des femmes, ce qui confirme, contrairement à certaines idées reçues, que l'IDM n'est pas une spécificité masculine.


Une nouvelle campagne de sensibilisation : C'est dans ce contexte d'insuffisance d'information, que la Société Française de Cardiologie, la Société Française de Médecine d'Urgence et le SAMU mettent en place une campagne de sensibilisation auprès du grand public ainsi que des médecins généralistes et cardiologues de ville pour apprendre les bons réflexes aux patients. La Société Française de Cardiologie rappelle les bons réflexes à adopter…


− Appeler le 15


− S'allonger ou s'assoir


− Rester immobile en attendant l'arrivée des secours


− S'assurer que l'on peut ouvrir la porte


− Ne plus se servir de son téléphone pour pouvoir être rappelé par les services de secours


− Envoyer quelqu'un chercher un défibrillateur automatique si disponible à proximité


...et qu'un infarctus, c'est la course pour la vie.


Source: Communiqué Société Française de Cardiologie


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