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Autolib’, un nouveau projet dispendieux de Bertrand Delanoë

Publié le 22 mars 2011 par Lecriducontribuable
Dessin de Miège

Il croit « à la réussite d’Autolib’ ». Telle est en tout cas la réponse formulée par le maire de Paris Bertrand Delanoë. Interrogé par le Journal du dimanche (JDD) le 7 janvier dernier, Bertrand Delanoë est convaincu du bien-fondé du projet de voitures électriques en libre-service. Inspiré du principe de Vélib’, les voitures seront fournies par le groupe de Vincent Bolloré.

Bertrand Delanoë justifie ce nouveau service en affirmant au JDD que « dans les grandes métropoles mondiales, il y a de moins en moins de raisons de posséder un véhicule individuel ». Il est vrai que Bertrand Delanoë veut faire vivre un enfer aux automobilistes.

Or, ce service, peut-être utile à la communication du maire, n’est pas en faveur des contribuables. Tout d’abord, il est largement subventionné. : 130 millions d’euros accordés par l’Agence européenne d’investissement, 50 millions d’euros par la Ville de Paris et 50 millions d’euros par la Région Île-de-France. Au total donc : 230 millions d’euros de subventions.

Mais surtout, comme l’a fait remarquer Edith Cuignache-Gallois, élue Centre et indépendants au Conseil de Paris lors d’une conférence de presse de son groupe, le risque financier pour Paris est patent. Pour arriver à l’équilibre, il faut 220 000 abonnés. Or Vélib’ ne compte que 165 000 abonnés. Au vu des conditions de circulation pour les automobiles, cela risque d’être un échec.

Ensuite, le contrat prévoit que le groupe Bolloré n’assumera les pertes que jusqu’à 60 millions d’euros. Au-delà, ce sont Paris et les autres collectivités adhérentes à ce service qui prendront en charge les pertes.

Pertes certainement générées par le coût d’entretien des véhicules : entre 25 000 et 30 000 euros l’unité. Or pour Vélib’, ce n’était certes que 450 euros, mais dès la première année de mise en service, tout le parc a dû être renouvelé à cause de la casse et du vandalisme.

Enfin, les contribuables des collectivités adhérentes à Autolib’ sont coincés. En effet, si une commune décide de quitter le projet, elle ne pourra le faire qu’avec l’accord unanime des collectivités qui ont accepté ce service…

Décidément, Bertrand Delanoë se moque des contribuables.

Arnaud Menu

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