Il n’y a pas d’âge pour mourir, c’est vrai.
Mais merde il vaut mieux que ce soit une personne âgée qui meure, qu’une personne jeune.
Ma fille est rentrée la semaine dernière en m’annonçant qu’un de ses camarades de lycée était mort.
Ce n’est pas qu’ils étaient très proches. Mais quand même, la mort brutale d’un adolescent que l’on côtoie choque.
De plus, une mort brutale due à un accident de la circulation.
Nous ne connaissons pas les circonstances exactes de cet accident. Ce jeune homme était en moto et, vitesse ou pas, il n’aurait pas eu le temps de s’arrêter alors qu’une voiture devant lui se déportait sur la gauche. Bref, deux arrêts cardiaques, un coma, un réveil et ensuite un autre coma pour que la vie s’arrête.
Faute ou pas, on n’ira pas chercher plus loin. Cette mort me touche beaucoup car elle nous prouve bien que la vie est courte et vraiment trop courte.
Tout parent que l’on est, on est tranquille au travail.Un appel ou une visite de la police vient t’informer que ton fils ou ta fille de 15-16 ans a été transportée d’urgence à l’hôpital ou pire est décédée.
Comment réagir à ce moment-là.
Ce jeune garçon avait une copine depuis plus d’un an. Je n’ose pas imaginer l’état dans lequel doit être cette jeune fille.
Je n’ose surtout pas imaginer l’état des parents qui doivent faire face à la mort de leur fils, parti trop tôt, même s’il avait une soeur.
Bref, on le sait, la vie est injuste. On apprend tous les jours qu’un ou plusieurs accidents ont eu lieu. Concernés ou pas, certains nous touchent plus que d’autres.
Pour moi, ce qui me touche le plus et je n’y arrête pas d’y penser, c’est la mort de ce jeune homme en pleine année scolaire alors qu’il avait toute la vie devant lui, qu’il était heureux avec sa moto, sa copine.
C’est la deuxième année que le lycée doit faire face à trois morts brutales, dues à des accidents de circulation. Et je ne parle pas des tentatives de suicide auxquelles ont assisté certains professeurs.
Je ne sais pas comment ils gèrent ça. Aucune information sur le site internet, peut-être à la demande des parents. Je ne sais pas s’il y a un soutien psychologique pour la classe et les professeurs.
Bref, personnellement, je ne sais pas comment je réagirai s’il m’arrivait un truc pareil, un deuil pareil. C’est vrai que je ne suis jamais tranquille, que je m’inquiète pour un rien quand ma fille est loin de la maison. Déjà, quand je vois le numéro du lycée s’afficher sur mon téléphone, je pense tout de suite au malaise vagal. Pas grave en soi mais très embêtant pour la ramener à la maison quand on prend le bus et que l’on n’a pas de véhicules. Et je ne suis, non plus, jamais tranquille lorsqu’elle est toute seule dans la rue. Même à 15 ans, elle m’envoie toujours un SMS pour me dire qu’elle est bien arrivée et pour me rassurer. Je pense toujours au pire malheureusement et quand je vois la rue qu’elle emprunte parfois, j’ai des raisons. Ce sont de véritables branques qui la prennent. A toute vitesse en voiture, il suffit qu’ils perdent le contrôle et ils fauchent des piétons. Franchement hallucinant.


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