Comment parler de cet ovni graphique ? La couverture m'a induite en erreur, je pensais lire une BD sur l'alcoolisme féminin, sujet encore bien tabou de nos jours. En réalité, il s'agit d'une autobiographie que Dominique Goblet a mis douze ans à achever.
Les années ont marqué le graphisme qui apparait sous forme de styles différents. L'auteure se remémore quelques souvenirs d'enfance et aborde la relation complexe qu'elle entretient avec son père.
Dominique Goblet est une artiste. Son regard, perçant, scrute les ombres comme personne. L'illustratrice a choisi l'option de dessins enfantins pour illustrer son enfance, ce qui confère au tout un esprit d'art brut et d'introspection psychiatrique.
Parfois, l'écriture est parfois pénible à lire et le récit manque de transition. L'histoire d'amour est, à mon goût, trop survolée. J'aurais aimé mieux comprendre l'attachement de la narratrice à cet homme en quête d'identité.
Pourtant, c'est ce qui permet aussi à Faire semblant c'est mentir d'être une oeuvre d'art dérangeante et exceptionnelle L'album d'une vie.
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