La première arche, merveilleusement hardie, heureuse,
immatérielle
Du pont dont la beauté future est encore perdue dans
la brume
Car la forme accomplie, le songe inapaisé du vrai
La deuxième arche à la courbe pensive
Doit demeurer, mon âme, imaginaire.
C’est seul, et sans savoir comment, qu’il faudra faire
la traversée des eaux
jusqu’à la rive qui peut-être n’existe pas
C’est le coeur, le coeur chevalier
Le coeur en lumière épuisée
Qui va par la route incertaine
Par amour d’amour incertain.
(Henry Bauchau)
Illustration