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L’été approche – quelques infos sur la crème solaire

Publié le 23 mars 2011 par Immoxygene
Cette été des milliers des Français vont encore utiliser de la crème solaire

Cette été des milliers des Français vont encore utiliser de la crème solaire

L’été approche et la plupart des gens ne pensent qu’à une chose : « Vivent les vacances »! Le soleil, la plage, de l’eau et pour que les peaux blanches ne crament pas trop – des crèmes solaires dans toutes les variations possibles (il manque juste la crème solaire mangeable pour les gosses – à l’instar de la dentifrice pour enfants).

Je pense que vous avez assez entendu parler la semaine dernière : « La crème solaire et les dangers pour les corail »! Je vous propose donc d’entrer un peu plus dans la matière, en s’interrogeons sur la question suivante :
« Appart les corail, y-a-t-il d’autres organismes qui sont atteint par ces filtres UV que nous estimons sans danger pour notre santé » ?
D’après Monsieur Walter Lichtensteiger, chercheur au GreenTox, le groupe de toxicologie reproductive, endocrine et environnementale de l’Université de Zurich, nous avions bien d’autres raisons de s’inquiéter au sujet de la crème solaire ! Ce qu’il faut surtout savoir, c’est que les produits chimiques, tels que le 4-MBC ou le 3-BC qui agissent comme filtres UV, perturbent nos hormones.
Ces filtres UV ont une activité oestrogénique, ils augmentent la prolifération des cellules qui possèdent des récepteurs aux hormones femelles, les estrogènes. Ces cellules augmentent alors l’expression des gènes qui sont dépendants des estrogènes. Les filtres qui ont une activité anti-androgénique, c’est-à-dire qui s’opposent aux hormones mâles inhibent les effets des androgènes naturels sur l’expression génétique. Des tests sur des rats

immatures montrent que les filtres avec une activité oestrogénique augmentent la croissance de l’utérus (comparé à un effet oestrogénique classique). Dans les expériences à long terme, où l’on expose les rats durant le développement pré- et post-natal la situation est plus complexe car les filtres ont une activité hormonale mais ne sont pas des « oestrogènes classique » tels que l’estradiol ou l’éthinyl estradiol (utilisés dans les contraceptifs). Ce ne sont donc pas de « purs » oestrogènes car ils ont des effets supplémentaires, par exemple sur la thyroïde. Ainsi, ils dérèglent les fonctions hormonales mais d’une façon plus complexe. Par exemple, si l’on étudie les petits de rats après traitement par le 4-MBC ou le 3-BC pendant le développement pré- et post-natal, on observe à l’âge adulte, des modifications du poids des organes reproducteurs (utérus, prostate), de l’expression de gènes, un retard de la puberté chez les mâles et des modifications du comportement sexuel des femelles exposées pendant leur développement.

Il y a des nombreuses alternatives aux crèmes qui contiennen les substances dont nous parlons dans cet article

Il y a des nombreuses alternatives aux crèmes qui contiennen les substances dont nous parlons dans cet article

On suppose qu’il y a des effets sur d’autres organes car :

- de nombreux tissus sont sensibles aux oestrogènes et androgènes
- certains filtres à UV comme le 4-MBC ou le 3-BC affectent les enzymes qui dégradent les hormones thyroïdiennes, interférant ainsi avec leur action.
De fortes doses de 4-MBC et de 3-BC augmentent le poids de la thyroïde. Certains filtres UV influencent également la densité osseuse. L’institut à démontré le fait que ces filtres ont des effets sur le comportement et sur l’expression des gènes dans le cerveau.
Il faut donc s’attendre à ce que, chez l’homme, les filtres UV agissent sur les tissus sensibles aux estrogènes, androgènes et aux hormones thyroïdiennes de la même façon que sur les animaux de laboratoire. Quand on considère le risque pour les humains (et pour les animaux), il faut prendre en compte qu’un mélange de produits chimiques possédant un activité hormonale est présent dans l’organisme : les effets sont le résultat de l’action commune de ces substances. Les filtres UV contribuent à ce mélange et augmentent l’exposition totale à ces produits chimiques qui sont des perturbateurs endocriniens actifs. Chez l’homme le passage dans le sang et dans l’urine après application sur la peau n’a été étudié que dans quelques études mais nous avons la preuve que certains filtres (3-BC, 4-MBC, OMC) se retrouvent bien dans le sang et les urines. L’organisme en développement de l’embryon, du fœtus et de l’enfant est particulièrement sensible aux hormones sexuelles (oestrogènes, androgènes) car elles contrôlent certains aspects du développement. Par conséquent on s’attend à ce que l’embryon, le fœtus et l’enfant soient plus sensibles que les adultes aux effets hormonaux des filtres UV. Ce qui veut dire que les femmes enceintes devraient aussi éviter d’être exposées.
Pour encore plus de détails à ce sujet nous vous conseillons de vous rendre ici.


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