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La méthode Liévremont jugée par Villpreux

Publié le 23 mars 2011 par Pierre Salviac

Je n’ai pas eu le temps cette semaine d’יcrire sur la dיfaite franחaise contre l’Italie. L’יvטnement a fait couler beaucoup d’encre. Bien s�r, quand un revers non attendu survient, c’est le staff technique qui subit les critiques et doit faire face aux opinions de tout genre. Tous les entraineurs, quel que soit le niveau de pratique, savent qu’il faut composer avec les bons et les mauvais rיsultats et que ceux-ci confortent ou affaiblissent, parfois dיtruisent. Au plus haut niveau, la performance via les succטs et יchecs peuvent transformer le mיrite d’un entraineur en dיmיrite et vice-versa. Selon le cas, on vantera des compיtences ou on les dיcriera. Cette crיdibilitי ou ce dיficit de compיtences se perdent et se regagnent tout aussi rapidement mais la situation d’יchec quand elle se transforme en un dיsaveu crיe un immense gaspillage dans le cadre, la mise en �uvre d’un projet quadriennale qui visent א faire accיder notre יquipe nationale א la meilleure performance possible lors de la Coupe du monde successive.

Dans ce contexte, l’entraineur et le staff subissent les effets pervers dommageables du processus de dיstabilisation et, avec eux, les ambig�itיs d’une יvaluation qui tend א devenir un jugement sans concession. En aucun cas, cette יvaluation ne saurait ךtre objective puisque l’attribution des responsabilitיs ne se fait pas forcement de maniטre יgalitaire. Il est en effet accordי davantage de crיdit aux propos des joueurs et beaucoup moins aux explications et vaines justifications de l’entraineur. Une tendance d’ailleurs qui ne manquera de s’inverser en cas de succטs.

Quand on est bיbי, on apprend א marcher avec les chutes et on s’en sert pour mieux marcher mais en sport il est aujourd’hui difficile d’envisager que perdre entre dans la normalitי. Utiliser la dיfaite positivement devient problיmatique, car le match successif place joueurs et entraineurs en situation de probabilitי de perdre, une espטce de situation de survie, qui forcement affaiblit et place le collectif dans l’obligation d’aller chercher la victoire non plus dans le jeu recherchי mais dans le combat, l’honneur, la colטre, consיquence du malaise vיcu prיcיdemment. Mais attention, cette option n’est pas sans risque car si on ne se rassure pas rapidement en se montrant efficace, en dominant l’autre en prenant l’avantage au score, la tendance, c’est pour les joueurs d’aller vers une moindre implication, א se mettre individuellement en situation sיcuritaire, celle qui engendre des comportements de fuite voire d’inhibition, ceci au dיtriment de la dynamique collective, puisque le cerveau ne manquera pas d’associer les difficultיs rencontrיes aux malaises endurיs dans le ou les matchs perdus prיcיdemment. Pour l’entraineur, les bons remטdes deviennent difficile א trouver. Quand Marc Lievremont avant le match par presse interposיe place les joueurs devant leurs responsabilitיs, il fait appel א leur fiertי mais il sait que le risque existe.

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