Un autre mystère de Marseille, qui se déroule dans l'arrière pays...
Par une aube glacée de janvier 1907, entraîné par son oncle Eugène Baruteau, chef de la Sûreté marseillaise, à une battue au sanglier dans le vallon de Piscatoris, à l'est de Marseille, Raoul Signoret, reporter au Petit Provençal, est témoin d'un meurtre. Qui a tiré sur Gaston Cadenel ? Les ennemis ne manquaient pas au paysan-chasseur de Saint-Marcel, fâché avec tous ceux à qui il reprochait d'avoir vendu la terre de leurs ancêtres aux industriels de la vallée de l'Huveaune. Gustave, le fils, disparu au lendemain de la mort du père, devient le suspect numéro un. Cependant, d'autres membres de cette famille ont aussi leurs motivations...
Il faut du temps et plusieurs autres cadavres avant que les langues se délient et que les véritables mobiles apparaissent. Du temps et beaucoup d'énergie de la part de Raoul Signoret, qui pour une fois se fait proprement assommer dans la garrigue.
Et pour moi, pour la partie culturelle inséparable des livres de Jean Contrucci, des informations précieuses sur le célèbre Palamède de Forbin (1433 - 1508), l'homme qui permit à Louis XI d'aquérir la Provence...et qui est le lointain ailleul de Timothée, la papa d'Apolline....Autant de raisons d'aimer ce roman bien enlevé.
Le guet-apens de Piscatoris, roman de Jean Contrucci, en éditions Le Livre de Poche (JCLattès), 377 p. 6,50€