L'horizon est décharné
Son ombre malingre est épurée
De ses oripeaux bleutés
La mer trop loin s'est retirée
Ta silhouette s'évapore aux nues
Dans la poussière des sables perdus
La nuit dans un rideau de fumée
Gracieusement est tombée
Et, je vois la falaise se désagréger
S'effriter puis sans un râle à la mer tomber
J'écoute la fontaine s'assécher
Malgré la fonte des glaciers
Je regarde la nature se cristalliser
Et dans un ultime sursaut désespéré
La dernière brindille s'est minéralisée
La nature se fige ensuite dans l'obscurité
D'un monde où les étoiles s'en sont allées