« Tu ne tiendras jamais » me disait Saint-Jack, qui m’avait donné le choix depuis le début. « Nous on veut savoir ! » criaient les enfants. « Comment vas-tu préparer les affaires ? » demandait Ayi.
Avec un Minijack et une Minikate sous le bras, garçon et fille 100% pur jus, je m’étais toujours dit qu’en cas de « troisième » on essaierait de garder la surprise et d’attendre la naissance pour savoir si c’est un ou une petit(e) bonheur qui aller débarquer dans nos vies. Sans y croire toujours vraiment, puisque nous étions très impatients et contents de « savoir » les deux premières fois. Pour pouvoir choisir « the » prénom et s’y habituer, savoir comment s’adresser au bébé, préparer ses affaires, et se préparer tout simplement.
Mais l’envie de ne pas savoir savoir si c’est une minicouette ou un ptit loulou qui arrivait s’est confirmée dès le début de l’aventure, tout comme celle de ne pas satisfaire à l’avance celle qui voulait une petite soeur parce qu’elle a déjà un frère plutôt que celui qui préférait un frère parce qu’il a déjà une soeur et vice-versa. Et surtout l’envie d’avoir LA surprise au moment de la naissance, en découvrant le bébé : belle récompense après l’effort…
Hé bien voilà, à J-quelques jours on ne sait toujours pas si Xiao Baitu (littéralement Petit Lapin Blanc) sera plutôt branché(e) princesses ou chevaliers / Hello Kitty ou Buz l’éclair / jupette en tulle ou sweat loose dans les prochaines années (l’un n’exclut pas l’autre me répondrez vous, surtout pour une baitounette au top de la fashion). Les zenfants parfaits en ont pris leur parti et surtout n’ont plus de véritable préférence je pense, ils ont compris qu’on ne pouvait pas choisir de toutes façons.
Est-ce que cela a été dur de ne pas savoir ? Honnêtement, au tout début oui. Mais en pratique c’est plutôt facile : une fois la décision prise il suffit de s’y tenir et de le faire savoir, en l’occurence en énonçant clairement « We DON’T want to know if it’s a boy or a girl » à peine le pied posé dans le cabinet de l’échographe et du médecin, limite avant même d’avoir dit bonjour. Après ça soyons claire, si tu dis « In fact I might want to know… » t’as l’air con. Et tu déroges à ta décision longuement murie sur un petit moment de faiblesse, ce dont j’ai horreur à partir du moment où cela dépasse l’achat d’un tube de lait concentré alors que je m’étais promis que c’était fini (demain j’arrête). Passé le cap du « le médecin sait mais pas nous, c’est bizarre » on a vraiment été contents de ne pas savoir. Surtout au moment où il a été question de fixer la date de la naissance très à l’avance avant que le farceur ne se mette en pôle position : tu connais le sexe, le prénom, la date et l’heure de la naissance et avec un peu de chance tu as vu sa bouille en 3D (ce que je ne souhaitais pas non plus), que te reste-t-il comme surprise ?
On a préparé de l’ »unisexe » pour le premier mois : plutôt difficile à trouver en Chine, ce qui est surprenant car la loi interdit de dire aux futurs parents s’ils attendent un garçon ou une fille. Il me faut reconnaître qu’en fait d’unisexe j’aime surtout le blanc, qui est la couleur du deuil ici ; Ayi a failli défaillir quand je lui ai dit que je voulais le plus possible de blanc pour le bébé. Un peu de blanc donc, et puis du beige, du bleu et du rose prêté par les copines, avec quand même une petite commande toute fraîche de ma marque préférée, en beige, blanc et rose, sait-on jamais. Y compris une petite robe, qui fera toujours plaisir à qqn si elle ne nous sert pas. Pas vraiment économique le coup de la surprise, je vous entend déjà. En fait si, parce qu’en deux semaines à Hong Kong avant la naissance le baby-shopping s’est limité à une brosse à cheveux, un thermomètre et une boîte à tétine. Alors que croyez-moi, les collec bébés sont à tomber !
Et vos Xiao Baitu à vous, c’était surprise ou pas ?
(To be continued…)
Cocoonababy prêté par Prunette et ramené par Caroline, couverture bébé Une Fille en Chine Home et doudou Eurobear by Caroline Lisfranc.