Pаpіllоn11 : pоème Еlle m'а tendu pendаnt je l'аttendаіs

Elle m'a tendu une main aquarelle
Un jour où j'avais perdu mes ailes
Elle semblait pourtant si frêle
Dans sa robe d'hirondelle
Elle avait cette tristesse au fond des yeux
Comme si l'amour lui avait laissé des bleus
Moi j'avais mis mon coeur en bohème
En essayant d'écrire quelques pseudos poèmes
Elle m'a tendu un sourire fragile
Un jour où je me tenais immobile
A simplement la contempler
J'aurai du m'en contenter
Mais elle apparaissait si gracile
Dans sa jupe indocile
Pourtant, j'avais commencé à me ranger
Dans un placard empoussiéré
Elle m'a tendu un coeur abimé
Un jour où je me suis vu pleurer
Elle semblait si peu sure d'elle
Dans son jean ajouré comme de la dentelle
Je voulais simplement la soigner
Ne lui offrir que des fleurs d'amitié
Mais petit à petit mon coeur à chaviré
J'avais pourtant mis du blanc dans ma crinière
En espérant rester dans ma volière
Elle m'a tendu un regard chargé d'innocence
Un jour où plus rien n'avait d'importance
Elle paraissait en proie à une telle souffrance
Dans sa belle armure de circonstance
J'aurai tant aimé rester insensible à son charme
Mais parfois le destin tisse une étrange trame
J'avais pourtant espéré pouvoir tenir parole
Mais la vie n'est pas un jeu de rôle
Un matin,
Sa main,
Elle m'a tendue
Je l'attendais
Je l'ai entendue
Elle m'a tenté
Alors tant pis si
Elle m'attendrit