Les affamés se retrouvent rationnés

Les à côté du poste Réflexion

ette histoire est le dossier du moment, qu’il indigne ou qu’il amuse, cet “exploit” bancaire ne passe aucunement inaperçu. De portée mondiale, tous les médias y ont porté leur attention, à un détail particulier…

Ce détail m’amuse beaucoup dans cette affaire puisqu’il doit faire pester plus d’un directeur de rédaction à l’heure actuelle. Tout d’abord, cette affaire est médiatisée non pas qu’elle soit unique dans le secteur mais simplement car elle a atteint des proportions simplement inimaginables, sans quoi personne n’aurait focalisé l’attention sur ce fait. Mais ce qui est tout de même fâcheux pour les patrons de presse, c’est qu’une information pour qu’elle soit télévisée doit de fait être goulument approvisionnée en images, et ici c’est tout le contraire qui se passe !

Car en premier lieu, parler des marchés boursiers est très compliqué à la télévision puisque l’on utilise uniquement des images appelées prétextes qui viennent remplir l’écran sans apporter la moindre bride d’information. Vous avez tous en tête ces images de personnes surexistées, de tableaux plein de chiffres ou encore de graphiques en tous genres. Tout ceci n’est pas très télégénique.

Mais alors, lorsqu’un individu sort du lot par la teneur exceptionnelle de l’histoire, les chaines de TV se réjouissent car elles vont pouvoir incarner le milieu de la bourse via un personnage reconnaissable parmi tant d’autres.

Mais ce qui est simplement magnifique dans cette histoire, c’est que tout le monde, la terre entière se partage les deux seules photos accessibles via Internet* et de plus, aucun média ne possède de bande vidéo présentant le protagoniste en chef ! Alors via Facebook, un portrait est disponible, mais cela tient limite pour demande rançon lorsque celui est présenté plusieurs secondes d’affilé à l’écran.
Et d’ailleurs cet homme est très intelligent puisque durant les procédures judiciaires auxquelles il a été soucis, aucun cliché probant, aucune séquence n’a pût être captée, ce qui à coup sûr rend furieux les professionnels des médias qui rongent leurs freins sur une simple capture (de qualité plastique moyenne) d’écran. Et d’un autre côté, c’est la direction de l’entreprise mise en cause qui prend ce contre feu médiatique en s’exposant à tous vents et focalisant de ce fait d’avantage l’attention sur eux…

Je ne pense pas que la personne ait réfléchie à cette stratégie depuis l’éclatement de la nouvelle, mais c’est en tous cas finement joué de sa part, car il se paie le luxe de narguer ni plus ni moins tous les médias du monde !

* : Petites précisions quant à mon image de début d’article : il s’agit d’un collage des deux photos disponibles sur l’Internet, que j’ai floutté au niveau du visage d’une part puis superposées d’un texte afin (au moins ici) de garantir un certain respect. D’ailleurs, ici non plus je ne participe pas de l’effet de “googleisation” puisqu’à aucun moment je ne cite son nom ni son entreprise, et merci de respecter cela dans vos éventuels commentaires.