Où donc es-tu, ô Liberté ? Qui te retarde ?
Et ton influx, qui l'empêche de nous féconder ?
Pourquoi, pauvre de moi !, ne resplendit encore
Dans la sphère de Lisia ton aurore ?
De la sainte rédemption est venue l'heure
À cette partie du monde en train de perdre coeur.
Oh, viens ! oh, viens ! et qu'en tremblant s'effondre
Le despotisme féroce qui nous dévore !
Sus ! viens en aide au mortel qui, muet et glacé,
Masque son amour de la patrie, étouffe ses désirs
Et qui, par crainte, s'applique a feindre.
Puissent nos fers émouvoir ta pitié !
Tu es notre déesse tutélaire, notre Gloire, notre Tout,
Mère du Génie et du Plaisir, ô Liberté !
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