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Canton de Thorigny, le bal des ambitieux.

Publié le 25 mars 2011 par Radicallibre77

Nous sommes dans la dernière ligne droite de la campagne des cantonales. Le 1er tour nous a réservé de multiples surprises. La plus importante d'entre-elles, est bien entendu, la forte poussée du FN, à laquelle s'ajoute, la faiblesse du parti sarkozyste, l'UMP.

En Seine & Marne, le passage de l'ouragan FN laisse les partis républicains désemparés. Le Front National arrive à la deuxième place avec 21.64%, à peine 1.5 point derrière le PS (23.1%), mais devant l'UMP (21.5%).

Dans le département, le FN se retrouve en ballottage pour le second tour dans 12 cantons. Un score jamais atteint. Autre surprise, le parti lepéniste réalise de très bons chiffres sur les cantons ruraux, certes traditionnellement à Droite, mais où les thèses habituelles du FN n'avaient jusqu'ici peu de prise.

De multiples raisons, depuis dimanche 20 mars, nous ont été données pour expliquer cette percée électorale.

La crise, le chômage, la peur de l'immigration peuvent être des motivations au vote FN. A cela, il faut ajouter la politique sarkozienne de reprise des valeurs de la Droite traditionnelle et nationale, comme l'héritage chrétien de la France ou l'identité nationale.

Sarkozy désire avec cette tactique capter comme en 2007, les voix frontistes pour 2012. Sa position dite du ni-ni (ni FN - ni PS), pour le second tour, n'est qu'une posture qui vise à ne pas insulter l'avenir.

Il y a donc, de multiples raisons à la progression du FN, dans le pays comme en Seine & Marne.

Et le canton de Thorigny ne diffère pas du reste de la France. Un canton où le FN obtient 21.4% des suffrages. Bien aidé, cependant par le contexte local.

Il faut dire que sur le canton, le FN a pu faire son beurre des candidatures des 2 principaux protagonistes. Du coté de l'UMP, Arnaud de Belenet, qui ne pense au canton comme n'étant qu'un tremplin vers plus haut. Le jeune loup de la Droite seine & marnaise, qui place beaucoup d'espoirs en lui, a d'autres ambitions que celles de s'occuper du territoire dont il souhaite briguer le siège de Conseiller général. De l'autre, Jean Calvet, dont la présence sur le canton n'a d'égale que son aptitude à changer de partis politiques et de convictions. La seule qui lui conviendrait est celle qui définirait le terme de politique alimentaire.

Le Front National ne répond pas, c'est le moins, aux critères que les Radicaux exigent pour définir un parti républicain. Mais, il faut toutefois, reconnaitre que la République ne sait pas se donner les moyens, lors des élections, de lutter contre la démagogie frontiste. Les partis républicains se doivent d'être exemplaires et leurs candidats d'être au service de leur mandat et de leurs concitoyens. Et non pas le contraire.

La politique doit servir et non pas se servir.
Nos deux finalistes sont loin de répondre à cette exigence. Et à mon grand regret, parmi ces 2, figure un candidat qui porte l'étiquette PRG.

Et le FN sait trop bien surfer sur les contradictions et les manquements des partis républicains. Il faut que ces derniers cessent de lui donner des occasions de le faire et de dénoncer, facilement, leurs manque de rigueur. C'est, aussi, par cette voie que passera la lutte contre la démagogie de l'extrême-droite et la reconquête des abstentionnistes.

Pour qu'au bal des ambitieux, on ne puisse entendre que la musique des convictions.


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