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Bienvenue a sarkoland

Publié le 25 mars 2011 par Legraoully @LeGraoullyOff

Parc d’attractions pour riches ou musée des horreurs

BIENVENUE A SARKOLANDAu lendemain de l’élection du plus petit président (dans tous les sens du terme) qu’ait connu la 5ème république, nous avons découvert (même si nous le connaissions déjà trop) notre « Bling Bling Sarko ». Juste après son mémorable rassemblement sous les notes de Mireille Matthieu et Enrico Macias, c’est au Fouquet’s qu’il réunit ses amis notables et « grands décideurs » avant de prendre ses quartiers sur le yacht de Bolloré. Avant même sa prise de fonction, l’image était déjà ancrée et représentative du mandat qui nous attendait…

Fort aise de ce début de mandat cousu de fil d’or, le petit chef de la nation s’est alors attaqué à détruire l’image de chef de l’Etat Français. En effet, c’est à coup de «  casse toi pauvre con » et autres dérapages verbaux qu’il va montrait le dédain qu’il a pour les Français (surtout ceux qui ne s’allonge pas à son passage). Combien de condamnés à la prison pour lui avoir « manqué de respect » ? Nous ne le serons jamais mais une chose est sûre c’est un virage dans la conduite de l’Etat et dans l’utilisation du pouvoir.

http://www.youtube.com/watch?v=UjUh1MS3p4U

Alors si la forme vous déplait, peut-être trouverez-vous dans le fond de la politique sarkozyste un élément qui saura vous convaincre des bienfaits de sa présence. Alors faisons le point… Un premier principe moteur l’oblige à défendre les plus riches comme avec le bouclier fiscal qui permettra par exemple à Liliane Bettencourt de récupérer des millions d’euros nécessaires à sa survie, alors qu’à Gandrange, Arcelor était condamné, little Sarko one viendra promettre l’aide de l’Etat pour sauvegarder l’emploi. Finalement, il ne bougera pas le petit doigt. Mittal est passé par là et la sidérurgie lorraine est dorénavant indienne, une grande partie de la production délocalisée et les travailleurs mosellans sur le carreau.

Alors que pensez des fameuses heures supp défiscalisées, car vous n’avez pas pu oublier son slogan idéologique « travaillez plus pour gagner plus ». Je pense qu’il faut vraiment être dans un autre monde pour croire que les heures supp créent de l’emploi ou encore que c’est le salarié qui choisit s’il fait ces heures ou non…

Nous ne rentrerons pas dans les nombreuses affaires qui encerclent le chef de l’Etat (Clearstream, Woerth-Bettencourt, financement de sa campagne, utilisation du contre-espionnage français à des fins personnelles, défense des intérêts de Bernard Tapie au détriment des contribuables, …). Et encore ce n’est que la partie émergée de l’iceberg de la contestation…

Intéressons nous plutôt aux faits politiques. Sarkozy c’est avant tout une politique ultra-libérale et ultra-sécuritaire, de la défiance et de la peur (bien incarnée jusqu’à récemment par son fidèle mais non moins condamné Brice Hortefeux), dans laquelle se positionnent aisément des débats fumeux comme celui sur l’identité nationale ou bientôt celui sur l’islam et la laïcité. Sa politique de lutte contre l’immigration le pousse à procéder à des expulsions massives et qui flirtent avec la xénophobie lorsqu’il s’exprime sur les Roms.

Le plus grave pour ce gouvernement, c’est bel et bien son impossibilité à apporter des réponses concrètes aux angoisses et difficultés contemporaines (chômage, éducation, insécurité, affaires étrangères ou encore tout dernièrement mutisme autour du nucléaire). La mort annoncée de la sécurité sociale et cette nouvelle santé française à multiples vitesses (avec ses nombreux déremboursements et autres franchises médicales) est devenue le symbole du recul du modèle social français converti au pragmatisme sarkozyste : décomplexer la richesse reste évidemment le seul moyen de prendre pied dans la société. Alors concernant la place de la Jeunesse n’en parlons pas ! La fin annoncé du dispositif Envie d’Agir (heureusement nous avons obtenu sa sauvegarde), l’inaction totale en matière d’insertion professionnelle, de logement ou de financement des études, la situation de l’éducation nationale et tout particulièrement en ZUS ou encore la disparition du Conseil National de la Jeunesse montrent tout l’intérêt que porte ce gouvernement à la Jeunesse française.

Tout cela est évidemment criant d’injustices, et la situation politique française doit beaucoup au petit Nicolas. J’invite alors Marine Le Pen a remercier son premier fan, celui qui met en place ce qu’elle n’osait rêver, celui qui aborde les thématiques qui la font exister, celui qui après avoir siphonné ses électeurs, lui renvoie l’ascenseur antisocial. Alors tous ensemble, remercions le petit père de la nation, lui qui n’osera même pas se présenter en 2012 étant donné qu’il doit laisser sa place à sa dauphine !

THOMAS SCUDERI

www.scuderi.fr


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