N'est-ce qu'une impression ? les horloges étaient plus présentes, autrefois, dans l'espace public. On en voit moins, et celles qui demeurent sont souvent en panne.
Pourtant, nous sommes toujours aussi stressés, aussi obnubilés par le prochain rendez-vous et "notre temps". Comme si l'heure n'était plus partagée, comme s'il n'y avait plus d'heure sociale, d'heure partagée, mais des amoncellements d'heures individuelles.
Du coup, alors pourtant que je suis opposé à la décision récurrente du décalage horaire semestriel (celui qui arrive cette nuit), je lui trouve une vertu : celle de nous faire prendre conscience, deux fois l'an, que nous partageons le même temps et que cette donnée "objective" est aussi un temps social, subjectif.
O. Kempf