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L’arbre magique

Publié le 26 mars 2011 par Keimuta

Les enfants avaient apporté plein de cadeaux: des dessins, des boîtes en papier, des fleurs. Basch a même reçu une petite médaille en remerciement des 5 mois qu'il a passé ici. J'ai trouvé ça émouvant et attendrissant qu'un garçon arrive à passer autant de temps ici et que les enfants le serrent dans leurs bras avant son départ. Après ça, la sirène a retenti et ça signalait la fin des cours de la journée.

J'ai mis son sac sur le dos et Basch m'a attrapé par la main et m'a fait courir tout en haut de la montagne. On avait une vue imprenable sur le volcan Tungurahua. A cette période, le sommet du géant des Andes est enneigé, et en y regardant bien j'ai commencé à voir quelque chose de rouge sur le flanc en face de nous. De la lave? Il y a une éruption !! J'étais sûre qu'on allait assister à un truc incroyable. On est resté là, assis en haut de la montagne à regarder le volcan pendant un moment, mais je n'ai pas vu d'éclairs apparaître dans le cratère, de feu être projeté à des kilomètres et encore moins de lave orange vif.

On a couru à une vitesse folle pour descendre de notre montagne et rejoindre le village suivant, Pelileo. On a vu un arbre magique, planté là au milieu de nulle part. Je n'ai pas compris tout de suite pourquoi il était magique mais en regardant tout autour de moi, je me suis rendue compte qu'il n'y avait aucune fleur… à part sous cet arbre. C'était beau.

J'ai vu le vent souffler dans les herbes hautes et sèches, j'ai entendu les ânes m'appeler au loin, j'ai rigolé quand les fermiers m'ont salué, j'ai pris des coups de soleil. Ça descendait sec et j'ai commencé à avoir peur en me disant que j'allais devoir tout remonter pour rentrer à la maison. Mais dès qu'on a pris le chemin sans fin, j'ai oublié toutes mes craintes. On a écarté plein de branches pour pouvoir passer, on a marché en équilibre sur un petit pont, on avait les chaussures pleines de terres, il y avait des aloès par dizaines devant nous, j'ai essayé d'attraper un cochon noir et on allait de plus en plus vite sur ce sentier. J'avais de nouveau 8 ans, le meilleur âge.

L’arbre magique

Et puis on a vu le village se dessiner devant nous, les couleurs des maisons (pas finies de construire) apparaître devant nous, tous les chiens se sont mis à aboyer, on a traversé dans les virages parce que c'est interdit, on a vu une école militaire pour enfants, et on est arrivé à Pelileo. Ça faisait une trotte depuis l'école mais c'était une belle balade. On a acheté quelques fruits sur le marché pour 1$ et on est rentré en bus parce qu'on savait que Marilou nous aurait préparé une bon repas comme tous les soirs.

Je crois que j'oublierai jamais cette journée, c'est surement la plus belle depuis que je suis dans ce pays et même si je suis un peu triste de pas avoir connue Basch un peu plus, de pas parler très bien anglais pour pouvoir parler avec lui, je me dis qu'on se recroisera peut-être en Équateur, au Pérou ou en Hollande !


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