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Perfluorocarbones : Perturbateurs et facteurs de ménopause précoce, à niveau élevé – Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism

Publié le 27 mars 2011 par Santelog @santelog

Les poêles anti-adhésives ou certains emballages alimentaires en contiennent…Ces composés chimiques chimiques tels que les perfluorocarbones (PFC ou hydrocarbures perfluorés ) et les acides perfluoro-octaniques (PFOA) pourraient être liés à une ménopause précoce, selon cette étude. Ses conclusions, des niveaux élevés de PFC dans le sang chez des femmes en ménopause ou pré-ménopause, sont associés à 1,4 fois plus de risques de connaître une ménopause précoce. Des résultats qui renforcent encore la péoccupation gébérale sur ces substances et qui sont publiés dans l'édition du 16 mars du Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism.


Ces chercheurs de la West Virginia University, financés par les tribunaux américains suite à un procès concernant la contamination de l'eau potable par PFC dans 6 états, ont analysé les données d'une enquête menée sur plus de 69.000 adultes et enfants exposés à la contamination de leur eau potable par un type de PFC appelé PFOA, dont près de 26.000 étaient des femmes âgées de plus de 18 ans. L'objectif était d'évaluer si les PFC sont des perturbateurs endocriniens, associés à changements de niveaux d'oestrogène ou à l'apparition de la ménopause chez les femmes.


Les auteurs rappellent, même si ce n'était pas le champ de leur étude, que les PFC sont également utilisés dans une variété de produits et ustensiles ménagers, sont présents dans l'eau, l'air, le sol, les animaux, les végétaux et les humains. Des études antérieures les ont déjà associés à de "multiples" effets sur la santé dans des études humaines et sur l'animal. Un des effets déjà signalés dans les études menées sur l'animal est la perturbation endocrinienne.Certains pays, comme le Royaume-Uni, considèrent aujourd'hui que l'exposition reste bien en deçà des niveaux tolérés et si la Health Protection Agency explique qu'il est très peu probable que la population générale soit exposée à un niveau de SPFO ou PFOA (types de PFC) suffisamment élevée pour provoquer des effets néfastes sur la santé, ces composés chimiques sont préoccupants et font l'objet de recherches.


L'enquête a été réalisé par une société indépendante. Des échantillons de sang ont été analysés pour la présence de perfluorooctanate PFC (PFOA) et de sulfonate de perfluorooctane (SPFO). Les niveaux d'oestradiol, principale hormone oestrogénique, liée à la fonction ovarienne, ont également été mesurés. Les chercheurs ont ainsi analysé les données de près de 26.000 femmes âgées de plus de 18 ans, ont divisé les femmes en 5 groupes en fonction de l'exposition PFC et l'âge: de 18 à 42 ans (âge de procréer), de 42 à 51 ans (pré-ménopause), 51 à 65 ans (ménopause). Les résultats ont été ajustés pour d'autres facteurs qui pouvaient influer sur le statut ménopausique, don't l'âge, le tabagisme, l'IMC, la consommation d'alcool et l'exercice physique.


Les chercheurs constatent que


·   chez les femmes des deux groupes les plus âgés, la probabilité d'être ménopausée est significativement plus élevée pour les femmes dans le quintile le plus élevé d'exposition à la fois au PFOA et au PFOS.


·   Chez femmes du groupe dit “préménopause”, les femmes du quartile le plus élevé d'exposition au SPFO sont 1,4 fois plus susceptibles d'avoir connu la ménopause que celles du quartile inférieur (OR: 1,4 - IC de 1,1 à 1,8),


·   Dans le groupe dit “ménopause”, les femmes du quartile le plus élevé d'exposition au SPFO sont deux fois plus susceptibles d'avoir connu la ménopause que celles du quartile inférieur (OR: 2,1 –IC de 1,6 à 2,8)


·   Les femmes du quartile le plus élevé d'exposition au PFOA sont 1,7 fois plus susceptibles d'avoir connu la ménopause que celles du quartile inférieur (OR: 1,7 – IC de 1,3 à 2,3)


L'exposition au SPFO a aussi été associée à des niveaux inférieurs d'œstradiol chez les femmes ménopausées. Les chercheurs concluent que leur analyse montre que les femmes en âge de pré-ménopause et de ménopause sont plus susceptibles d'avoir connu la ménopause si elles ont des niveaux sanguins plus élevés en PFOS et le PFOA, que leurs homologues présentant un faible niveau de ces substance. Ils rappellent aussi qu'une ménopause précoce est associée à un risque accru de maladie cardiaque et d'AVC ainsi que d'autres problèmes de santé.


S'il reste peu probable que la population générale soit exposée à ce type de niveau de SPFO ou PFOA (types de PFC) et à des niveaux suffisamment élevés pour provoquer des effets néfastes sur la santé, cette analyse apporte aux arguments sur l'effet perturbateur endocrinien de ces substances présentes dans la vie quotidienne.


Source : The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism 2011, published online: March 16 Implications of Early Menopause in Women Exposed to Perfluorocarbons.


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