C'est un lieu qui n'est maintenant plus accessible librement.
Il s'agit d'un des deux clochers de la Basilique Saint-Julien, celui le plus à l'ouest. Il s'y trouve un endroit qui devait être un lieu de rendez-vous des jeunes brivadois des époques successives. La petite maison qui accueille le mécanisme des cloches et de l'horloge si elle a existé (c'est à vérifier) est couvert de graffitis.
Ces tags selon la terminologie actuelle sont en fait un véritable témoignage du passé.
Le plus ancien que j'ai pu identifier date de 1899 ! d'autres de 1918 et de nombreux autres des années 40.
Actes d'amoureux, de fiers à bras, de jeunes gens tourmentés par les deux guerres mondiales successives soucieux de laisser un témoignage de leur passage avant de partir au front, autant de version différentes qui en l'absence d'explications laissent libre court à nos rêveries.
Un prénom, un nom, une date donnent à ce lieux à l'aplomb de l'autel, une ambiance tout à fait particulière.
Il faudrait vraiment répertorier ces inscriptions (peut-on parler désormais de tag ?) qui contribuent à leur façon à l'histoire de la ville et du bâtiment. Mais ce n'est pas une partie gagnée d'avance car la superposition des inscriptions, le temps qui érodent ces témoignages et l'écriture elle-même rendent bien difficile la lecture et le déchiffrage de ces traces du passé !
J'ai opté pour le noir et blanc qui offre une meilleure lisibilité.
La plus ancienne que j'ai pu identifier : 14 juillet 1899 ! (Antoine ve ?)
Bonne fêtes de 1901 ! et bien entendu, l'éternel graffiti inutile et non signé " un parigot 8 ? 1901" !
3 juin 1900
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1918 : Eugène Chatard le 24 juin 1918
Le 30 décembre 1946 Yvette Lemoël et Renée Madeleine
Jean Delorme en 1939
Famille Rondot en 1947
Le mécanisme aujourd'hui au repos : BEIGNET Horloger Mécanicien Tourneur de la ville de Paris 96 rue Montmartre Paris