L’enseignement catholique a fait part de sa très vive préoccupation face à « de graves divergences sur l’interprétation d’un amendement parlementaire » qui prévoit d’importantes suppressions d’emplois dans l’Éducation nationale à partir de la rentrée de septembre 2011 : pas moins de 16 000 postes concernés, dont 10 % dans les établissements catholiques sous contrat, qui ont parallèlement à faire face à une demande croissante de la part des familles.
Près de 1000 écoles primaires catholiques sous contrat seraient menacées de fermeture d’ici 2015, ainsi que 140 collèges et 80 lycées, du fait des économies de personnel à prévoir, quand 30 000 à 40 000 élèves y sont déjà refusés chaque année en raison d’une demande trop forte. La difficulté s’accentue en raison d’une « pyramide des âges telle que les départs à la retraite devraient être de 15 000 dans les cinq à sept ans à venir » a déclaré Éric de Labarre, secrétaire général de l’Enseignement catholique, qui dit craindre « une impasse technique et peut-être politique ». La rentrée 2011 se présente déjà comme problématique « voire impossible » dans certaines académies (notamment Versailles et Poitiers), alors que par ailleurs, la « liberté du choix des familles, inscrite dans la Constitution, est remise en cause ».
Une « mobilisation générale » est décrétée pour parvenir à remplacer dans les années à venir les professeurs manquants, avec une campagne de communication de grande ampleur lancée auprès des milieux étudiants, afin de former et recruter parmi les nouvelles générations. La carrière d’enseignant est en effet mieux vue qu’on le penserait, comme le souligne une enquête de l’IFOP selon laquelle « 84% des étudiants jugent ce métier intéressant », tandis que « 57% ont déjà pensé à le devenir ». Reste désormais à concrétiser ce « potentiel de vocations » en des engagements fermes.
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