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Assurances et nouvelles technologies, quelle équation? (1)

Publié le 28 mars 2011 par Damienamselem

Assurances et nouvelles technologies, quelle équation? (1)

Un article intéressant de l’atelier BNP-Paribas qui nous donne un résumé d’un autre article publié dans le McKinsey Quaterly. Et oui sur le web il arrive qu’on se fasse ainsi le relais des uns des autres, en espérant qu’il y ait à chaque fois un peu de valeur ajoutée. L’objet de ce billet c’est l’utilisation croissante par les assurances des technologies de l’information et des réseaux sociaux, pour vendre, gérer, inventer de nouveaux modèles, de nouveaux produits. Certaines compagnies d’assurance commencent à proposer des applications, des e-services et des solutions sollicitant les nouvelles technologies.

Internet et les technologies de communications (les magiques « IT », incluant les incontournables téléphones cellulaires) sont bien sûr les candidats tous désignés pour un tel challenge, offrant en effet – tout le monde l’a désormais bien compris – de nouveaux moyens de créer de nouveaux produits, et d’atteindre les consommateurs… ainsi que de nouveaux moyens de délivrer les produits et les services, bref aussi de nouveaux modèles de gestion, et de nouveaux modèles commerciaux… Bref tout est nouveau, mais pas forcément tout beau, comme nous le verrons plus loin.  Pour les assureurs, c’est aussi, mais la question est moins abordée, l’opportunité de ne pas perdre certains marchés voire probablement de ne pas perdre de parts de marchés tout cours !

Parlant de l’automatisation des processus et des gains de coûts qu’elle autorise pour l’assureur et (en théorie) pour l’assuré, L’atelier cite  ainsi l’exemple d’un assureur américain qui propose le placement de capteurs sur les véhicules des assurés de manière à pouvoir vérifier « en temps réel » certains aspects liés à la conduite du véhicule, en particulier on l’aura compris sa position…
L’idée étant de subordonner le montant de la prime à la conduite… L’ensemble est assortie de la désormais incontournable application permettant de signaler l’accident sur son téléphone. L’idée on l’aura compris derrière tout ça est de limiter aussi le recours à la fraude. http://www.atelier.net/articles/technologies-reseaux-sociaux-utiles-aux-assureurs

D’autres canaux pour les assureurs…

Cela fait déjà plus années que les assureurs expérimentent de nouveaux canaux de distribution, les exemples cités dans le McKinsey Quaterly sont cependant invariablement hors de France, sont cités l’Afrique du Sud ou la « South African Metropolitan Life » a par exemple introduit une plan d’assurance vie nommé Cover2Go, qu’il est possible de souscrire via un simple SMS , d’autres exemples de ce type serait utilisés en Asie, ou les clients d’AXA thaïlande peuvent renouveler leur polices d’assurance auto via sms aussi, et sont d’ailleurs encouragés à le faire par des petits cadeaux et des incitations.. Bref les pays émergents seraient de bons clients pour ce genre d’innovation…

Le quaterly cite d’autre exemple de « Convenient, cheap, ad hoc insurance » bref de l’assurance à tout faire, qu’il est possible de souscrire le plus simplement du monde, voire même de l’assurance fast food, ainsi est cité un exemple de forfait quotidien d »assurance pour le ski : un message instantané, un captcha, et l’affaire est jouée, l’assurance est ensuite facturée par l’opérateur…

Assurances et nouvelles technologies, quelle équation? (1)

Du partage d’information :

Facebook, Linkedin ou d’autres types de réseaux sociaux sont utilisés par les assureurs (est cité l’exemple du groupe des 17,000 agents de State Farm qui ont créé un groupe dont le but est le partage d’expérience à des fins de formation… Bref un intranet/extranet pour pas cher… Idem pour Generali Deutschland qui utiliserait un réseau social pour le partage d’infos entre ses courtiers.Plus intéressant, et probablement plus porteur, un réseau de partenaires – Mais nous sortons là bien sûr du réseau social pour passer peut-être à des choses plus sérieuses : Mis en place par Motorcare pour connecter les assureurs à ces 800 garages en Allemagne, le réseau aurait déjà traité 140000 déclarations, avec à la clé une réduction de plus de 20% sur les coûts… Donc de l’intégration… Autre exemple mais qui ne provient pas du Quaterly cette fois-ci, l’intégration du système de tarification d’Aviva chez ces brokers et partenaires comparateurs d’assurances, pour que ceux-ci puissent bénéficier d’une tarification en temps réel pour toujours plus de réactivité dans un marché toujours plus tendu…

Le couplage assurances / GPS

Assurances et nouvelles technologies, quelle équation? (1)

Ces aspects sont plus développés sur un autre billet d’un blog à suivre : Le billet fait allusion à un assureur automobile préparant une solution qui combine un ensemble de capteurs sur les véhicules des clients ; l’ensemble couplé à un soft « complexe » qui permettrait de « détecter les accidents, localiser les lieux, évaluer les dommages… et procéder au remboursement immédiat » , à la clé pour l’assureur, des réduction – en théorie – de 30 à 40% du coûts de traitement des sinistres.
Ces développements que l’auteur du billet juge « futuristes » existent depuis un bon moment, notamment avec le système du Pay as you drive (http://www.gpsreview.net/car-insurance-based-on-driving-habits-from-gps/).

Autre exemple de couplage GPS/assureurs, il s’agit là d’un produit qui à ma connaissance n’existe pas en France (mais c’est à vérifier) : Ce sont des assurance « jeunes conducteurs » . Les assurés doivent être âgés entre 17 et 25 ans, le gps installé pour £249.00 par an, le jeune pied tendre n’a pas le droit de conduire entre 23h et 5h du matin, sous peine de se voir ajouter des frais additionnels d’un montant de 60 livres…

Assurances et nouvelles technologies, quelle équation? (1)

http://www.quotelinedirect.co.uk/car/new-driver.asp

Un autre projet avait été lancé en 2007 toujours au Royaume-uni, décidément pilote sur l’assurance auto, l’idée était alors de doter le véhicule d’un « GPS telematics device » (un système couplant GPS/Internet/et télécommunications) qui permettait de monitorer le degré de greenitude du conducteur… Le système était capable de mesurer la longueur des trajets, la vitesse excessive, le temps passé à laisser tourner le moteur à l’arrêt, les accélérations excessive etc… le dispositif devait être testé en 2007 sur quelques véhicules pilotes puis éventuellement généralisé ensuite, mais il semble que l’affaire a fait long feu, puisque le site indiqué (http://together.com/) s’est depuis recyclé en http://www.recycletogether.com/ et ne mentionne pas (à ma connaissance) un tel dispositif..
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http://www.myfinances.co.uk/insurance/2007/04/24/more-than-launches-gps-based-eco-car-insuranc

http://www.mckinseyquarterly.com/An_IT_growth_strategy_for_insurers_2771

Sur la M-assurances  en Afrique, lire aussi cet article


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