Chardons bleus sur la lande de la solitude
Herbes folles de croire qu’un nouveau sentier
Déroulera ses pas en bonheur plénitude
Au jardin où sourient les bourgeons du rosier.
Roses pourpres au bord de la fenêtre ouverte
Sur le chemin d’attente en joyeuse promesse
De retenir la main par un enfant offerte
Pour souffler du chardon le duvet en tendresse.
Chardons gris aux volets de la nuit refermés
Veilleuses illusoires dénonçant l’ennui
Des soirées sans partage où pleure un canapé
Tentant de retenir la rose qui s’enfuit.
Rosiers de la bataille où se blesse l’épine
Pour mieux redessiner un ruban d’horizon
Vêtu de doux pétales à la voix câline
Et voyager ravie sans ronces ni chardons !
Texte de Simone Le Vaillant