Alors que le Tribunal administratif a décidé de n'autoriser la poursuite des travaux à Jean Bouin que pour autant que la ville y remette le même nombre de grands arbres et y installe des places de stationnement pour cars et deux-roues, un lecteur du Delanopolis, aux premières loges, peut constater depuis quelques jours l'accélération frénétique des travaux dont il a pris quelques photos.
Une exclusivité pour nos lecteurs.
Nous vous avons expliqué, il y a quinze jours, comment la mairie entend modifier les règles du plan local d'urbanisme pour échapper à l'impossible replantation d'une masse arborée équivalente : cliquez ici pour vous remémorez ce énième scandale de Jean Bouin.
Parallèlement, afin d'atteindre le point de non-retour, les travaux accélèrent comme en témoigne un riverain immédiat du site qui nous a communiqué des vues de premier choix.
Quand on observe le nombre d'engins de chantier en action sur tout le site, on comprend ce que la mairie entend par suspension des travaux en tant qu'il méconnaissent ces objectifs de remplacement des arbres abattus ou de création de zones de stationnement !
Bénéficiant d'une majorité automatique au sein du conseil de Paris, de caisses remplies par les droits de mutation et de la passivité de l'Etat, la mairie peut braver la justice, payer une pléthore d'avocats, modifier constamment ses actes pour énerver, au sens littéral, ses opposants et les contraindre à de nouveaux procès en espérant qu'ils se lassent. De toute façon, sur le terrain, les choses finissent par avancer dans le mépris complet de Paris et des Parisiens.
La seule sanction à tout cela ne peut être que démocratique. On conçoit toute l'importance pour notre ville de guérir, en 2014, de l'espèce de maladie clientéliste et communicationnelle qu'elle a contractée.