Nuage de printemps
Dans un gazouillis de printemps
Le soleil fleuri les champs
Et réinvente les matins
Prudemment le vent marin
Reprend doucement son refrain
Et les hirondelles extatiques
Du haut de leurs fils éclectiques
Me demandent ce que je fabrique
Perché sur leur branche
En habit du dimanche
Je leur dit que j'attends
La déflagration intime
D'un floraison maritime
Dans un orgasme de printemps
Et dans l'enchevêtrement d'astres morts
Je dépose le dernier soleil d'or
Sur l'écrin épidermique de ta flore
Et tu glisses en souriant du sel marin
Sur les plaies de serments chimériques
Sur le lit de la rivières les embâcles
Me rappellent les jours sans miracle
Où les fleurs de mon tendre nuage
Pleuraient des larmes d'autre age
Et les grands vautours sympathiques
Du haut de leurs potences nostalgiques
Me demandent ce que je fous
Sur cette branche debout
Avec une corde autour du cou
D'une grimace je réponds à leur question
En les lestant de points de suspension
Et en buvant les dernières gouttes du poison
Perdues dans le sang des poissons
Pendant que dans un ultime frisson
Passe un petit nuage à l'horizon