La pensée qui conditionne l'homme et crée la société actuelle,
entraîne inévitablement conflits et destructions à travers le monde.
La pensée crée un sentiment de durée, une volonté de devenir dans l'homme, cette volonté est une quête de
réalisation intérieure. L'homme veut atteindre un état où tout conflit devient inexistant, où
une paix sécurisante puisse lui permettre de s'endormir, et de prendre des habitudes confortables. L'homme dans sa quête de sécurité désire simplement ne plus être ennuyé par la vie, car la vie
ne l'intéresse pas, la pensée donne un sentiment de différence par rapport au monde quotidien.
Tout le monde veut être différent d'autrui, et ce sentiment même banalise et appauvrit l'homme; car tous, l'homme d'affaire, le sportif, le religieux, le politicien, tous courent après un destin qu'ils veulent unique, extraordinaire, hors du commun.
Cependant, il est commun à l'humanité entière de vouloir échapper à la grisaille, à la tristesse de la condition humaine. Ce sentiment même, qui est engendré par la pensée, fait partie de la condition de toute vie humaine.
Donc l'homme cherche un état de paix, de tranquillité, et dans l'esprit cette paix correspond à certains critères, certains choix l'élimination de choses gênantes, pour pouvoir ensuite se délecter de choses plus agréables. L'homme sépare la vie en différents éléments, qui sont classés, jugés bons ou mauvais, sur ses propres critères. Mais l'homme est conditionné, par son désarroi, son trouble intérieur; de sa pénombre peut-il savoir ce qu'est la paix, la tranquillité, le silence infini?
Les critères humains sont basés sur la condition de l'homme, lorsque ces critères sont utilisés pour
appréhender autre chose que cette condition, alors ils deviennent inefficaces, et ne font que prolonger et renforcer le conditionnement de l'homme.
Paul PUJOL.