Magazine Journal intime

Irène Jacob nous amène Bashung sur un plateau

Par Vanessav
Hier, soirée Bashung... ou plus précisément soirée Bashung avec les mots de Gainsbourg.
Irène Jacob nous amène Bashung sur un plateau*source avec une idée de la soirée
J'avais oublié, prise dans le train-train quotidien d'une femme à la maison et d'une maman, ce qui m'avait été le plus bénéfique dans ma vie extérieure de jeune femme, avant enfant. J'avais rencontré l'homme avec qui je suis et il m'entrainait dans des concerts, dans des émissions de radio où les chanteurs et musiciens jouaient en live (Le pont des artistes que je ne peux que vous conseiller pour ceux qui ont des horaires de travail plus souples), il me trainait aux festivals de cinéma.
En fait, c'est ça: il me trainait, me poussait, me bousculait, en me disant "Mais je te dis que tu vas adoré!". Et je lui en ai fait des misères. Des têtes à ne pas sortir dehors à un concert de "Belle et Sébastien", groupe impressionnant, en plus dans un endroit mythique, le Grand Rex, où nous étions super bien placés. Je n'avais pas la tête à cela. Je n'avais dans ma tête que des réflexions un peu biscornues, pas toujours très constructives, un peu glauques aussi et surtout extrêmement cyniques. Je ne sais pas si j'ai changé à tous points de vue: le cynisme est encore entre mes dents, ma mâchoire ne se déserre pas facilement à l'idée d'une sortie "influencée" et pas contrôlée à 100% mais une certaine sclérose des stimulations n'est plus de mise. Cet homme m'a appris un certain lâcher prise, une autre manière de délier les pensées, de faire vibrer la vie.
Hier je me suis souvenue. De ces émotions que la musique transmet, de cette pulsation particulière.
Hier Irène Jacob nous a amené dans l'univers de la création de cet album "suicidaire" commercialement parlant (quoique l'humour décapant et noir le soit aussi!): "Play blessures". Un scénario porté par sa voix si captivante, une jupe extra-courte noire accompagnée par des lunettes noires et un dos aussi longtemps vu que le devant (hommage à Bashung).
Un groupe, Roccoco, liant le texte avec une musique, celle de Bashung bien-sûr... quelques notes des chansons les plus pop du chanteur et l'intégralité de certaines autres de l'album en question, chanté par des invités de choix dont Florent Marchet et Joseph D'anvers que je ne connaissais pas encore. Et puis un débat de connaisseurs de Bashung et Gainsbourg.
Le charme a opéré, la musique m'a pulsée, les mots ont fait leur chemin... J'enviais cette capacité à aller jusqu'au bout, d'aller droit devant, de ne pas éteindre les passions, de ne pas éteindre la vie au risque de la perdre.
"Volontaire:
Tête brûlée
J’ai plus qu’à m’ouvrir le canadair
N’essayez pas de m’éteindre
Je m’incendie volontaire
A l’analyse il ressortirait
Que je suis pas d’équerre
Vol de nuit sur l’Antarctique
J’attends la prochaine guerre"

J'ai encore en moi cette ambigüité: celle d'aller vers un cheminement plus "zen" mais aussi celle viscérale de regarder au fond de mes tripes... à suivre

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