Dans une entrevue qu’elle accordait récemment à la chaîne de télévision ABC, Susan Rice, ambassadrice américaine à l’ONU soulignait que: «Nous avons de toute évidence un grand intérêt à voir Kadhafi quitter le pouvoir», rappelant que si la mission des États-Unis dans le cadre du mandat de l’ONU se limitait à la «protection des civils», leur objectif à long terme était d’obtenir la chute du dirigeant libyen. «Kadhafi doit prendre la décision de quitter le pouvoir. Mais nous n’avons pas encore d’indications suggérant qu’il se préparerait à le faire», a-t-elle ajouté.
Selon Madame Rice, une telle décision de la part des États-Unis impliquerait de couper les ressources de Kadhafi, de l’empêcher d’utiliser ses armes et de recourir aux mercenaires, puis de fournir une aide à l’opposition afin d’engager un processus politique.
Interrogée sur la possibilité que les États-Unis fournissent une aide militaire directe aux rebelles pour atteindre cet objectif, Mme Rice a répondu: «Nous n’avons pas pris cette décision (…). Mais nous ne l’excluons pas».
Dans le même temps, un communiqué était diffusé en marge d’une réunion tenue à Londres, regroupant les représentants d’une quarantaine de pays et organisations, dans le but de planifier la situation d’un « après-Kadhafi ».
L’OTAN reprendra les commandes
Pendant ce temps, le président des États-Unis, Barack Obama, a annoncé pour mercredi de cette semaine le transfert de la responsabilité générale des opérations à l’OTAN. L’Organisation va donc relayer les Américains et prendre le commandement effectif de l’ensemble des opérations en Libye dès jeudi à 06h00 GMT.
De son côté, le haut commandement de l’alliance (Shape) installé à Mons, dans le sud de la Belgique, estime que pour mener à bien ce transfert et remplacer les Américains efficacement, il faudra une journée de plus.
Source : www.20minutes.ch .
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