Le rookie Sergio Pérez a gagné dimanche le respect de tous : son équipe, les autres pilotes mais aussi le manufacturier de pneumatiques Pirelli ont tous été impressionnés non seulement par le fait que le mexicain ait terminé septième dès sa première course mais aussi qu'il n'ait marqué qu'un seul et unique arrêt aux stands lors de la première course du championnat 2011 en Australie.
Les derniers essais hivernaux avaient prédit une dégradation très rapide des pneus (moins de 10 tours !) mais le GP à Melbourne a rassuré : les gommes peuvent tout de même tenir un peu plus longtemps. Le souhait de Pirelli était de proposer des pneus à dégradation assez rapide, ce qui promettrait plus de spectacle en piste. Ainsi, personne ne pensait qu'un pilote parviendrait pourtant à rouler pendant la moitié de la course avec les mêmes pneus, qui plus est des pneus tendres !
Le directeur de Pirelli Motorsport, Paul Hembery, a salué cette grande performance : « Nous le cherchions et nous nous disions tous : "Il doit rentrer aux stands, qu'est-ce qu'il fait ?". Nous avons pensé un moment que les données étaient erronées et qu'il avait dû faire un arrêt qui nous avait échappé. Nous avons vérifié puis nous avons demandé : "En êtes-vous certains ?" Et on nous a dit : "Oui, il ne s'est arrêté qu'une seule fois.". Ça a été une surprise et c'était assez excitant. »
« Son style de pilotage mais aussi la capacité de sa voiture à
conserver les pneus en bon état ont été déterminants. C'était exceptionnel et je serais surpris que ça se reproduise mais si tel était le cas nous devrons tous nous pencher sur sa façon de
piloter. » a conclu Hembery.
Les efforts de Pérez, qui a donc terminé septième, ont malheureusement été réduits à néant après la disqualification des deux Sauber dont l'aileron arrière a été jugé non conforme par la
FIA.