Le 14 mars 2002, après trois mois d’enquête, Régis Debray remettait au ministre de l’éducation nationale, Jack Lang, le rapport que celui-ci lui avait commandé sur « l’enseignement du fait religieux dans l’école laïque ».
Dénonçant « la menace de plus en plus sensible d’une déshérence collective, d’une rupture des chaînons de la mémoire », il listait 12 propositions relatives aux programmes scolaires, mais surtout à la formation des enseignants. Le but, résumait-il, n’est pas « de remettre Dieu à l’école », mais plutôt de « décrisper, dépassionner, et même, disons le mot, banaliser le sujet, sans lui enlever, tout au contraire, sa dignité intrinsèque.»
Près de dix ans plus tard, où en est-on ? C’est la question qu’ont choisi de se poser ensemble le ministère de l’éducation nationale et l’Institut européen en sciences des religions au cours d’un séminaire de deux jours organisé depuis lundi 21 mars à Paris.
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