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La maison en paille : l’idée du mois !

Publié le 31 mars 2011 par Immoxygene
Une maison en paille

Une maison en paille

Une maison en paille est une maison dont les murs sont faits de paille. Contrairement à l’image colportée par le conte « Les Trois petits cochons », ce mode de construction est parfaitement durable : la paille compressée a une meilleure résistance au feu que le bois et c’est par ailleurs un excellent isolant thermique !

La construction des maisons en paille a commencé il y a à peu près un siècle au Nebraska, aux Etats-Unis, quelques années après l’invention de la botteleuse. Dans cette région, il n’y a pas beaucoup de bois et la terre est très sableuse, ce qui rendait la construction habituelle difficile dans cette région.
Quand ils ont vu les ballots sortir la botteleuse ils ont vite compris qu’ils pouvaient construire avec ses blocs légers et doux.

En France, c’est un certain Monsieur Feuillette qui a réalisé une maison en ballots de paille à Montargis, en 1921. Il proposait cette technique comme moyen de reconstruire le pays après la guerre. Malgré ces efforts, le nombre des maisons est estimé aujourd’hui entre 400 et 1000 bâtiments.

La paille : trois idées préconçues :

De nombreuses idées préconçues sur la paille

De nombreuses idées préconçues sur la paille

1-Le risque de l’incendie : Pour qu’un objet brûle, il lui faut de l’oxygène. Une feuille de papier froissé brûle très aisément alors qu’un annuaire téléphonique fermé brûlera très difficilement.  Il en est de même pour la paille. La paille en vrac brûle très aisément, pas la botte de paille. Contrairement aux idées reçues, la paille ne présente pas de risque accru d’incendie face aux autres matériaux de construction.

2-Le risque des rongeurs : Les études menés ont montrés que si la paille ne contient pas de graines, elle ne présente pas plus d’attraits pour les rongeurs que n’importe quel autre matériau isolant. Le risque sera diminué d’autant plus si la pose est bien effectuée (remplissage des espaces entre les bottes) et que l’interface entre les murs et le soubassement est fait selon les règles de l’art.

3-Le risque de la durabilité : Contrairement au foin, la paille ne se décompose pas. D’une part, les bottes utilisées lors de la pose doivent être bien sèches ; d’autre part la clef de la durabilité de la paille est de laisser évacuer l’humidité. Une humidité qui ne peut s’évacuer conduit inévitablement au pourrissement de la paille.

Outre le fait d’un budget moins important, la paille est donc vraiment un excellent isolant thermique ! Ces murs sont habituellement recouverts de terre à l’intérieur (pour permettre au mur de respirer et lutter contre l’humidité) et d’une couche de terre et de chaux à l’extérieur. L’usage de la paille nécessite de faire un bon drainage, de monter des murs de soubassement (ou des fondations surélevées) pour éviter les remontées d’humidité par capillarité, et un débord de toit important pour empêcher les eaux de pluie d’atteindre les murs de façon importante et continue.

Julie

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Photo1 www.construction-batiment.eu ; Photo 2: forums.contre-la-pensee-unique.org


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