L’Assurance Maladie réduit ses dépenses (11/15)

Conformément à nos développements antérieurs, l’Assurance Maladie est parvenue à procéder à une réduction de ses dépenses au cours de l’année 2010. Or, les efforts engagés par l’Assurance Maladie se répercutent sur les mutuelles santé de deux manières différentes. D’une part, les mutuelles santé sont également bénéficiaires des économies effectuées par l’Assurance Maladie lorsqu’elles résultent d’une modification des comportements de la pat des Français. D’autre part, les mutuelles santé pâtissent de cette réduction des dépenses au sein de l’Assurance Maladie dans l’hypothèse d’un désengagement étatique. En effet dans ce cas, les mutuelles santé sont contraintes d’opérer une logique de compensation afin de permettre à leurs adhérents de ne pas subir la décrépitude du régime obligatoire de protection sociale.

Néanmoins malgré les résultats enregistrés qui tendent vers une réduction globale des dépenses de santé en France, il semblerait que certains secteurs nécessitent encore davantage d’efforts pour suivre un chemin similaire. En effet en matière de maladies chroniques, l’Assurance Maladie poursuit des efforts conséquents destinés à réorienter les économies réalisées vers l’organisation de campagnes préventives. En outre, les maladies chroniques génèrent des dépenses réelles en raison notamment de la nécessité de procéder à un accompagnement global des patients. Dès lors, l’offre globale de santé publique doit aboutir à la réalisation d’une prévention accrue en faveur des problèmes bucco-dentaires, des risques de cancer, des risques cardiovasculaires. En outre, la grippe a également constitué un poste de dépense très élevé au cours des dernières années puisqu’il a été nécessaire d’amortir les frais engagés. La France a effectivement engagé des dépenses monumentales proches du milliard d’€uro afin de répondre à la crise potentielle de la grippe H5N1 au cours de l’année 2009. En conséquence malgré la nécessité de poursuivre les efforts, la situation de l’Assurance Maladie au cours de l’année 2010 laisse présager un rétablissement progressif de la situation de la Sécurité Sociale qui paraissait jusqu’à lors quasiment irrémédiablement comprise.