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Google et le graffiti: Google Street Art View

Publié le 01 avril 2011 par Raymond Viger

Le graffiti version Google

Mauvaise présentation de Branchez-Vous

Branchez-vous nous présentait la nouvelle variante que Google vient de joindre à Street View. Plusieurs affirmations sont cependant très questionnables dans le texte de la journaliste et rédactrice techno Aude Boivin Filion.

Raymond Viger  Dossiers Graffiti, Internet, Hip-hop, Culture

murale-graffiti-radio-canada-rue-jean-talon-art-muraliste-canettes Street View est un programme que Google a lancé en mai 2007. Avec différents moyens de locomotion, dans une douzaine de pays, Google prend des photographies à partir des voies publiques. En intégrant toutes ces photos dans Street View, Google nous présente une vision à 360 degrés de toutes ces rues.

Google a ensuite adapté Street View pour des visites de musées, de parcs d’attractions, de pistes cyclables, de pentes de ski.

Aude Boivin Filion, dans un billet sur le site de Branchez-Vous, attire mon attention sur l’entrée du graffiti dans le merveilleux monde de Street View. Le titre Google Street Art View: un musée virtuel des plus beaux graffitis du monde, a créé de fortes attentes de ma part.

Les plus beaux graffitis du monde???

murale-graffiti-crankworx-whistler-volkswagon-t-shirts-muralistes-evenements Depuis près de 20 ans que je partage la rue avec des graffeurs. Avec un tel titre, plusieurs questions se bousculent déjà en moi. Les plus beaux graffitis du monde. Qui décide de la beauté ou de la qualité d’un graffiti? Aucun graffeur professionnel de Montréal ne m’a parlé qu’il a été approché pour juger de la beauté des graffitis de la métropole. Avec le nombre toujours croissant de graffitis et de murales réalisés à Montréal, comment Google va faire pour tenir à jour ce musée virtuel?…

Aude Boivin Filion continue son texte en mentionnant que Google a répertorié et géolocalisé les plus beaux graffitis du monde. Répertorier des graffitis et les géolocaliser, pour moi, cela veut dire partir avec une caméra, juger de la beauté d’un graffiti, les photographier et les mettre en ligne sur une mappemonde grâce aux coordonnés GPS.

La réalité du Street Art View de Google

maison-simons-vieux-quebec-vitrine-murals La réalité en est toute autre. À partir de 2007, Google a pris des tonnes de photographies pour Street View. Google met au service des citoyens de visionner ces vieilles photos et d’y faire glisser un icône pour souligner la présence d’une murale ou d’un graffiti qui auraient été pris, par hasard, par Google. Ce n’est pas Google qui en fait l’inventaire, mais n’importe quel citoyen qui veut s’impliquer, un peu sous le même principe que Wikipédia.

Dans les murales déjà répertoriées, j’y trouve une murale réalisée par Arpi. Je suis déçu de voir qu’elle est identifiée Artist: Unknown. Je ne trouve aucune application pour pouvoir dire à Google Street Art View que c’est la murale d’Arpi. La murale doit donc demeurer anonyme.

Je décide de jouer le jeu et de répertorier la murale qui se trouve près du Café-Graffiti. Après une vingtaine de clics pour finalement arriver à l’endroit désiré, la photo qui s’y trouve représente une vieille murale qui n’existe plus depuis environ trois ans. Aucune fonction pour fournir une photo plus récente et toujours rien pour identifier Herezy et Zeck qui en sont les auteurs. On est très loin des promesses de Mme Filion Boivin.

À la recherche des graffers perdus

murale-graffiti-festival-de-blues-mont-tremblant-volkswagon-muralistes-t-shirt Mme Filion nous promets de pouvoir faire des recherches par noms de graffers. Une imposante liste de cinq graffers est disponible pour les 4 144 graffitis répertoriés. Cinq grosses pointures internationales du graffiti, Keith Haring, Banksy, Os Gemeos, Blu et Space invader. Je serais porté à croire que c’est Google qui a décidé de mettre en ligne ces cinq graffers. Surtout devant l’incapacité technique de pouvoir donner le crédit à Herezy, Zeck et Arpi pour leurs murales.

Journalisme, relations publiques ou publicité?

murale-graffiti-rue-clark-art-hiphop-canettes-jeune-artiste Entre ce que la rédactrice Aude Boivin Filion nous vantait dans son texte publié sur Branchez-Vous et la réalité du Google Street Art View, la différence est énorme. Je me demande aussi pourquoi la journaliste a mis le nom du commanditaire à trois reprises dans un texte de cinq paragraphes! Dans le chapeau, le premier paragraphe et elle ferme son texte avec le nom du commanditaire. Est-ce du placement de produits volontaires et que Branchez-Vous a été payé pour placer ainsi le nom du commanditaire? À moins que Mme Filion ait tout simplement pris un communiqué de presse et s’est empressée de le mettre en ligne sans trop retravailler le texte. Ce billet relève-t-il du département de la publicité ou des relationnistes?

Est=ce que la rédactrice techno Aude Boivin Filion a utilisé le Street Art View de Google avant d’écrire son article?

Texte de la rédactrice de Branchez-Vous Aude Boivin Filion. Le Street Art View de Google.

Photos de murales gracieuseté Café-Graffiti.

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