J'ai découvert Lou en me promenant dans la Rue 89. C'est une fille libre, c'est une fille bien. Elle m'a immédiatement botté. Elle a quelque chose qui me plaît. Elle fait librement commerce de son corps et de son cul, c'est une star du X. Une porn star quoi.
Je me revois, il n'y a pas si longtemps encore, c'était pourtant me semble-t-il il y a 1000 ans, en père la pudeur, en père la morale. Quel con ! Vrai con de chez con. Mais c'est comme ça, ce qu'on a à vivre on doit le vivre même quand c'est du grand Guignol. Oui, c'est comme ça.
Le grand Guignol, sous nos latitudes, c'est notre société très moralisatrice, toute empreinte et pétrie de cette morale judéo-chrétienne, réductrice, castratrice, étouffante, fielleuse, donneuse de leçon depuis la nuit des temps. La nuit c'est bien le mot. Black is black dans "la" morale. Quel bonheur de pouvoir écrire ce que j'écris ici, librement, dans ce petit coin de France. Je reconnais que c'est un privilège infini car dans les trois quart des pays du globe "la" morale est toujours érigée en loi incontournable et la femme, pour en revenir à elle, pour en arriver à Lou, n'est rien. Rien qu'un objet, qu'une mère et qu'une épouse.
Lou est une fille bien, elle fait ce qu'elle veut comme elle le veut, elle prend du plaisir à le faire bien et son visage respire une bonne santé intérieure. Elle est belle intérieurement et extérieurement. Elle vit sa vie. Elle vit la vie qu'elle veut.
Qui vit la vie qu'il veut, qu'il souhaite, sans tabou ni contrainte, qui ? Sans être empêtré dans les rets moralisateurs d'une judéo-chrétiennité insupportable.
Qui accepte de dire que l'autre est un autre ? Libre et indépendant. Qu'il ne nous appartient pas. Qu'il n'est pas "notre" chose même s'il est notre conjoint(e).
Qui pense sincèrement au fond de ses tripes que chacun s'appartient et est libre de vivre sa vie, ses plaisirs et ses désirs ? Et que c'est au fond, si on réfléchit bien la seule chose importante dans une vie.
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