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Disney Epic Mickey

Publié le 02 avril 2011 par Gameinvaders
Epic Win ou Epic Fail ?

Sorti le 25 Novembre 2010 sur Wii, le jeu vidéo nous proposait une nouvelle vision des aventures de Mickey, personnage emblématique de la firme Disney. Dans cet opus, notre souris découvre un monde tombé dans l’oubli et la désolation, recueillant tous les personnages des dessins animés passés et que tout le monde a oubliés ou cessés d’aimer. Votre but ?  Vous devez sauver ce monde de la désolation dans laquelle il a été plongé il y a longtemps, armé d’un pinceau magique qui vous confère de puissants pouvoirs : celui de la création par la peinture et celui de la destruction par le dissolvant. A vous de voir quel pouvoir vous séduira le plus.

Tout ce qu’on peut dire dans un premier temps, c’est que l’idée de recycler des personnages dont plus personne ne prête attention ou n’a jamais connu est une excellente idée, et évite ainsi un air de déjà vu (même si on retrouvera les incontournables Dingo, Daisy et Donald, bien qu’il ne s’agisse que de copies robotiques). Ainsi, on aura l’occasion de croiser entre autre Horace et Clarabelle, personnages qui avaient autrefois le même statut qu’un Donald ou un Dingo, mais ne réussissant pas à égaler leurs popularités et leurs charismes. On verra également Oswald le lapin chanceux, première mascotte de Disney que Walt dû abandonner au profit d’un certain Mickey, et parmi plein d’autres, des personnages qui nous seront d’une grande utilité tout le long du jeu si on réussit à mettre la main dessus : les gremlins.

Disney Epic Mickey
Ces petits lutins volants, accros à la mécanique, n’étaient restés qu’à l’état de concept et n’ont jamais eu droit à leur propre dessin animé, injustice que le jeu vidéo corrige en leur donnant une place de choix au sein du gameplay. Gus, leur chef, nous accompagne tout le long de notre aventure pour nous prodiguer conseils et explications, notamment sur l’utilisation du pinceau, des caractéristiques de nos ennemis et des conséquences que prennent nos choix lors des nombreux dilemmes que propose le jeu. Concernant les autres gremlins, ils ont tous été capturés et enfermés dans des cages qu’il nous faudra trouver et détruire pour les libérer. Généralement, en signe de gratitude, ils offriront leurs services pour vous aider lorsqu’un problème se dressera devant vous, ce qui s’avère très utile face à une horde d’ennemis ou un boss très encombrant, voire si on a tout simplement la flemme.

Disney Epic Mickey
Concernant le scénario, il est classique, ça on ne peut pas le nier : « Oh la la, les pauvres cartoons sont en danger, qui viendra les sauver du grand méchant fantôme de la désolation ? Mickey et son pinceau magique, bien sûr ! Aidé accessoirement par Oswald et Gus… » C’est réducteur et assez péjoratif dit comme ça, mais il faut bien avouer ce qui est, ce n’est pas la première histoire du genre et certainement pas la dernière. Cependant, dans ce contexte, Epic Mickey réussit à ne pas tomber dans la facilité et la niaiserie, bien au contraire, et ce, grâce au choix calculé des personnages oubliés, qui nous rappelle qu’avant tous ces longs métrages en 3D et toute la facilité technologique qui va avec, les dessins animés se faisaient en noir et blanc et à la main, sans dialogues, avec des personnages qui pourraient nous paraître ringard ou rétro mais qui à l’époque faisait rire et rêver des enfants et des adultes de tous les âges. Mêlé à une sous-trame dramatique et un soupçon d’humour bien dosé, finalement on suit les aventures de Mickey avec une pointe de nostalgie et une histoire simple et efficace. Pour ma part, le titre mériterait son adaptation en véritable dessin animé, tellement l’histoire est agréable à suivre.

Me doutant que vous ne lisez pas ce test pour savoir si les scénaristes ont bien fait leur boulot, on va se tourner chez les level designer, soit la conception des niveaux. Pour ceux qui aurait vu la cinématique d’intro, vous vous rendrez compte que ce que le magicien de Fantasia recrée est tout simplement le parc de Disneyland en tant que gîte pour ses petits protégés, et c’est tout naturellement que les niveaux parcourus seront en rapport avec les parties distinctes du parc (7 en tout), et je vous invite fortement à faire attention à chaque détail, car n’importe quelle partie du décor peut rappeler un manège existant ou un film (je pense fortement à Ventureland qui n’est pas sans rappeler le film Pirate des Caraïbes). Par rapport au pinceau qui est censé pouvoir dissoudre et peindre des éléments, ces derniers sont mis en valeur en étant plus clairs (plus cartoon donc) que le reste du décor, plus sombre et figé, et du coup, l’intuitivité est aisée et nous permet d’économiser nos pots de peinture, de sorte à ne pas la gaspiller et à tester ce qui est solvable ou pas.

Disney Epic Mickey
Concernant les mini-niveaux des projecteurs qui nous mènent d’un monde à l’autre, pour peu qu’on soit curieux et que l’on visionne les dessins animés qui les ont inspirés, on remarque tout de suite un formidable travail de recherche. En effet, les personnages présents dans les dessins animés se retrouvent dans les niveaux, en tant qu’alliés (ex : une chèvre qui par son chant nous procure une plateforme), plateformes (ex : des singes assis qui nous permettent d’atteindre un point élevé) ou encore en tant qu’ennemis ou obstacles (ex : fantôme qui casse de la vaisselle). Également, les niveaux respectent le design de l’époque (certains niveaux seront en noir et blanc, d’autre en couleurs), ce qui est plus agréable étant donné le contexte de l’aventure.

A propos du gameplay, il est divisé en plusieurs parties : l’exploration, le pinceau et le combat. Autant dire que pour le pinceau, il n’y a rien à dire, c’est très intuitif grâce au level design et l’assignation des contrôleurs (les gâchettes des deux manettes) : on le prend rapidement en main. Je ne vais pas vraiment m’attarder dessus, comme pour les phases de combats qui sollicitent plutôt naturellement le pinceau pour nous débarrasser des ennemis rapidement, mais la vrille qui nous permet de les assommer et les projeter aura son utilité suivant les ennemis ou les situations (robots ou fossés de dissolvant pas loin). Enfin, l’exploration qui sollicite le saut et les déplacements est assez ardue (pour un problème sur lequel je vais m’étendre en détail plus tard), mais très sollicité par les nombreuses quêtes à remplir qui nous font voyager d’un bout de monde à un autre, et parfois jusqu’à des endroits assez insolites pour peu qu’on soit très acharné. C’est l’aspect du Gameplay qui donne une durée de vie au jeu largement respectable, même en ayant fait qu’une seule partie.

Un petit topo vite fait sur les contrôleurs, en passant l’action du pinceau et les boutons de déplacements qui demeurent classiques (stick directionnel et bouton A), les croquis que l’on trouve dans le jeu sont utilisables grâce aux boutons + et -, ce qui est plutôt moyen d’un point de vue personnel, en prenant en compte que la vue à la première personne et le menu pause sont accessibles par le 1 et 2. Il aurait été plus intuitif d’inverser les contrôleurs, vu que les croquis ne sont pas sollicités à tout bout de champs contrairement au menu pause et à la vue à la première personne.

Enfin, après tous ces compliments à la chaîne qui font qu’Epic Mickey est vraiment un jeu distrayant et riche, on va parler des choses qui fâchent et qui ont déjà été abordées sur la toile : la caméra et la sauvegarde.

Disney Epic Mickey
Alors oui, on peut recadrer la caméra derrière Mickey grâce au bouton Z du nunchunk, mais face à un ennemi, le temps qu’on s’éloigne, qu’on positionne correctement Mickey face à l’ennemi et qu’on recadre la caméra, qui, pendant tout ce temps nous l’a masqué, l’ennemi ne perd pas de temps pour vous asperger de dissolvant et vous sucrer de la vie. Sans compter les phases de plateforme où on ne manquera pas de tomber stupidement dans le dissolvant parce qu’on aura pas vu la plateforme salvatrice à cause de cette caméra, et cela arrive d’autant plus lors des passages où on ne peut pas la contrôler (notamment avec les boss). A la longue, on peut s’y faire, mais pour un petit de 8 ans qui veut juste pouvoir s’amuser tranquillement, la caméra est vraiment un énorme handicap.

Ensuite la sauvegarde…c’est le jeu qui décide un point c’est tout : vous avez un choix à faire, vous testez quelque chose et PAF ! C’est sauvegardé, et tant pis si finalement ce n’est pas ce qu’on voulait faire. Je veux bien comprendre que pour un enfant, le jeu est déjà suffisamment complexe à appréhender sans avoir à penser à sauvegarder en prime, mais honnêtement, on y perd. A simple titre d’exemple, on remplit une quête, le jeu sauvegarde, et là, on se rend compte qu’on aurait dû attendre pour pouvoir atteindre un endroit caché, tant pis pour vous. Vous devrez d’abord finir le jeu et le recommencer (ou faire carrément une nouvelle partie) pour pouvoir corriger votre oubli. Là encore, pour un enfant, une telle contrainte peut s’avérer frustrant.

Enfin, le curseur qui, soit disant nous indique où on déverse la peinture ou le dissolvant, nous oblige en réalité à prendre en compte la position de Mickey par rapport à l’endroit que l’on veut peindre, donc si l’élément est trop proche de nous, le curseur aura beau le pointer, Mickey ne fera que s’arroser copieusement les pieds. Tant qu’à faire, autant le rendre moins voyant, mais ça reste encore un avis personnel pour ce cas.

En somme, Epic Mickey est un jeu qui vaut le détour, il est soigné esthétiquement, a un scénario riche et des quêtes variées, une excellente durée de vie pour peu qu’on veuille tester tous les bons côtés de la peinture et tous les mauvais côtés du dissolvants (et récupérer toutes les broches, bon courage d’avance). Et pour ceux qui se plaignent que les jeux sont de plus en plus faciles, Epic Mickey vous donnera du fil à retordre (pour le coup, on dit merci à la caméra) et sa longue durée de vie vous fera passer un très agréable moment de distraction malgré ses défauts. Cependant, vu qu’il s’agit de Mickey et compagnie, et donc un jeu qui est censé s’adresser au grand public (malgré une ambiance un peu sombre, il s’agit d’un jeu qui se veut s’adresser aux enfants comme aux grands), je trouve que son objectif n’est pas vraiment remplie à 100%, vu que les enfants auront vite fait de se sentir léser par la difficulté imposée et une caméra qui empêche une maniabilité facile à prendre en main.

Score:

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