Rien de mieux qu’une journée radieuse comme celle d’hier (jeu de mot facile : celle d'Yerres...) pour visiter un jardin chargé de souvenirs. Précisément, celui de la Propriété Caillebotte, un parc « à l’anglaise » de 11 hectares, le long de la rivière qui donne à cette petite commune cossue du sud-est parisien son nom. Histoire de nous retrouver dans le cadre de l’exposition vue lundi dernier au musée Jacquemart-André.
Dans cette maison où ils conviaient leurs amis pour profiter de la campagne – aujourd’hui, Yerres est située entre Villeneuve Saint Georges et Montgeron – et canoter le long de la rivière, Gustave Caillebotte a peint 80 tableaux.
Plus tard, les Caillebotte achetèrent une autre propriété, au Petit Gennevilliers, trouvée sans doute plus propice à leur loisir de régattiers sur la Seine, autrement plus vaste que l’Yerre.Aujourd’hui, le jardin a été transformé en parc municipal. A part quelques clichés jaunis sur les murs du casin, il ne reste pratiquement rien de l’atmosphère de l’époque , la Belle, celle des frères Caillebotte. C’est dommage.En revanche, j’ai noté une initiative heureuse : planter un arbre au nom d’un ou plusieurs bébés.Jusqu’à ce soir, vous pouvez également visiter le salon des Artisans et Métiers d’Art : si vous appréciez les bijoux fantaisie, les enluminures, la gravure – en particulier celle d’Odile Guillmann – les encadrements compliqués, la restauration de tableaux (démonstration éclairante), la dorure sur bois, la dentelle, les chapeaux…vous en prendrez plein les yeux et l'accueil est charmant.Moi, j’ai préféré admirer le ballet de gentils col-verts et d’un ragondin dégourdi fendant l’onde.
Propriété Caillebotte : 8, rue de Concy à Yerres (Essonne).
P.S. Il y a un restaurant relativement raffiné et cher dans la propriété (installé dans la ferme ornée). Nous avons préféré déjeuner d’une pizza légère et succulente pour moins de 30€ avec un pot de vin et deux cafés à « La Massalia », petit établissement devant l’église du village.