Une saison d'hiver sauvée par l'enneigement mécanique mais qui freine les investissements futurs

REVUE DE PRESSE - MeteoNews  annonçait hier un difficile record pour Crans-Montana, celui de n'avoir été arrosé que par 12% de la manne liquide et neigeuse habituelle entre janvier et mars. Si besoin était, on voit combien les "canons à neige" et le travail du personnel des remontées mécaniques ont sauvé la saison d'hiver. Aujourd'hui, Le Matin Dimanche constate que cette drôle de saison d'hiver laissera des traces dans les bilans, un peut moins dans celles équipées pour l'enneigement mécanique. Mais ce ne sera pas facile malgré cela: CMA annonce qu'au vu de la saison qui se termine normalement à fin avril, il est question de «reporter d'un an des travaux estivaux prévus», selon les mots du directeur Arthur Clivaz.

Crainte d'une hausse des charges

Le journal rappelle que CMA a investi pour cet hiver dans un nouveau télésiège, l'Audemars Piguet Bellalui, une dépense de quelque 7,5 millions, couverte à 75% par des fonds propres et à 25% par des crédits issus de la nouvelle politique régionale, écrit Anne Gaudard. Des crédits à taux zéro remboursables sur quinze ans, certes, mais, poursuit Arthur Clivaz, «ce n'est pas suffisant».

Les différents professionnels interrogés par le journal soulignent qu'ailleurs, en Autriche et en Italie par exemple, les subventions publique faussent la concurrence. «Nous ne demandons pas de subventions, mais une amélioration des conditions-cadres, des aides pour les autorisations de construire, etc.», plaide Jacques Nantermod, directeur de TéléMorgins. En fait, ce n'est pas tant le financement en tant que tel qui inquiète les remontées mécaniques, mais, comme le démontre une étude sectorielle du consultant Deloitte, la hausse des charges, des coûts de maintenance, et le durcissement de la réglementation.
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