Le réel a deux visages : l'unité et la diversité.
Le poète, l'artiste sont "religieux" en ce qu'ils cherchent à communier activement avec la beauté du monde.
Chaque chose a pour aura l'inachèvement secret qui
l'habite.
Chaque mot n'a pour tout halo que sa blanche part d'indécision, que ce que le silence ébroue autour de lui : montée de sève.
L'ouate lointaine de ma vie
résidu d'atomes épars,
l'obscur :
un pan de mon visage
vierge ?
Le réel est l'esclave de nos perceptions.
La lumière
raz-de-marée tonitruant
qui force les portes et qui adhère au réel
est une contagion
dont il faut se méfier:
elle allège le poids tragique de la vie