Spécial copinage: "on est fier de Djemâa Chraiti"

Une fois n’est pas coutume. Je mets l’accent sur le prix remporté par notre valeureuse blogueuse Djemâa Chraiti qui mérite cet honneur et ce petit coup de projecteur.
Depuis 2011 date de sa création le prix “Femme exilée femme engagée” a récompensé 108 femmes pour leur courage, leur lute contre les injustices et leur militantisme. Malgré leur exil, ces femmes se sont distinguées en aidant d’autres à faire entendre leur voix et en leur montrant le chemin à suivre. Genève, sait reconnaître la valeur de ses citoyennes qui s’engagent pour défendre l’égalité. Comme je l'ai déjà annoncé précédemment, la fille du  valeureux fellaga Lazhar Chraiti, la blogueuse et écrivaine Djemâa Chraiti figure parmi les sept lauréates de l’édition 2011. Vendredi 1er avril 2011 à l’Université de Genève
dans une salle pleine composée en majorité d’un public féminin la Tuniso-Suisse, très émue a reçu une petite statue et un diplôme sous les applaudissements des présents dont quelques députées et la maire de Genève, la socialiste Sandrine Salerno.
La parole à Djemâa Chraiti
J’ai posé la question suivante à Djemâa Chraiti qui milite également au sein d’Amnesty International: “Que vous procure cet honneur de la part de la Ville de Genève?”
“C’est une belle occasion de relayer face aux projecteurs des causes qui me tiennent à cœur, les personnes sans statut légal qui œuvrent auprès de nos personnes âgées et auprès de nos enfants et devenues indispensables et pour tous les exilés qui malgré, les diplômes, malgré la langue apprise et parfois malgré la nationalité suisse obtenue n'ont encore jamais trouvé leur place dans cette société supposée traité tout un chacun sur pied d'égalité.
Le parcours des autres lauréates vaut aussi le détour, chacune d'entre elles mène un combat digne et courageux.
Quant à moi personnellement, ériger ma statue me gêne, il est temps de disparaître des feux de la rampe pour continuer le travail de terrain et reprendre une plume délaissée depuis quelques jours.  Au-delà de la Révolution tunisienne et des espoirs qu'elle a engendrée malgré le chantier en cours, ce fut aussi le bon moment de rappeler que nous avons quitté la Tunisie suite à des circonstances dramatiques et que nous continuons à lutter pour un devoir qui nous incombe à tous, celui d'enterrer dignement ses morts et respecter la mémoire de ses laissés-pour-compte qui sont encore dans une fosse commune dans une Tunisie du XXI ième siècle”.
Comme vous pouvez le constater, Djemâa Chraiti dont la modestie est l’une de ses nombreuses qualités a hâte de retrouver le terrain tant les injustices sont nombreuses et le combat est loin d’être fini. Bravo Chraiti et bonne continuation.  
Photos de mon ami Demir Sönmez. Voir également son excellent reportage ici

Et demain est un autre jour!