Le rôle du formateur est un rôle nouveau, qui ne reçoit pas d'emblée de position et d'images sociales bien définies. Aucune norme solide n'existe à son sujet. Il y a certains flottements dans les attentes des formés, ainsi que dans la conduite des formateurs tiraillés entre certains modèles établis et certains idéaux personnels. Chaque individu assume son rôle de façon plus ou moins fidèle aux modèles en vigueur dans la société globale ou tel groupe local. Selon le cas, le sujet peut retrancher des éléments ou innover par rapport au modèle. C’est ce qui fait la différence entre le rôle « standard » et la « prise de rôle » qui dépend des attitudes propres au sujet, c'est-à-dire de la façon dont il subit, perçoit ou sélectionne les modèles (11).
Ainsi, chaque formateur se construit sa propre idée de sa fonction. Il compose avec ses valeurs personnelles, acquises antérieurement (valeurs individuelles), et les valeurs imposées par la société, par l'institution à laquelle il appartient (valeurs institutionnelles).
Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue la diversité des enjeux sociaux de la formation. Suivant les attentes des formés, qu'il s'agisse d'insertion, de reconversion, de qualification, de sensibilisation ou plus simplement d'une promotion, le formateur adoptera une attitude particulière.
Nous allons donc considérer le formateur comme étant un acteur social, investi d'un rôle, et d'une responsabilité vis a vis de l'avenir professionnel des formés. De ce fait, on peut s'attendre à ce qu'il serve d'exemple, ou de modèle à son public. Faut-il considérer cela comme un facteur incontournable de la formation, ou comme une la manifestation d'un certain degré d'investissement personnel ?
Dans les deux cas, la présentation de soi sera partie prenante de la formation.
11- Introduction à la psychosociologie, Jean Maisonneuve, Paris, PUF, 7ème éd. 1993
Vers l'épisode 1
Vers l'épisode 2
... réflexion à suivre prochainement ici...
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