Une infrastructure intégrée dans son environnement, une exigence de qualité en ligne avec les meilleures pratiques sectorielles mondiales et un impact incommensurable sur la mise à niveau économique et industrielle. En 2010, le Maroc est désormais classé 18ème (vs 77ème en 2007) selon l’indice de la connectivité maritime publié par la CNUCED.
L’Agence Spéciale Tanger Méditerranée et ses différents partenaires ont voulu ériger un rendez-vous annuel d’échanges et de débats, « pour réunir et confronter les points de vue d’experts, de consultants, de professionnels et d’opérateurs », a souligné M. Ibrahimi, Président du Directoire de l’Agence Spéciale Tanger Méditerranée.
Cette quatrième édition du MedLog, placée sous le thème « chaîne logistique et ports verts » est une étape capitale dans la concrétisation des efforts pour le développement durable et constitue, pour les décideurs du secteur logistique, « une occasion pour découvrir les différentes politiques et mesures qui peuvent être mises en œuvre afin de réduire les émissions de CO2 et améliorer l’efficacité énergétique, s’engager à respecter les lois environnementales et s’enquérir des bonnes pratiques pour le déploiement de services de réseaux de transport durable », a déclaré M. Ghellab, ministre de l’équipement et des transports, lors de son allocution à la séance inaugurale.
80% des échanges mondiaux se font par la mer et cette part est amenée à croître car le transport maritime est indéniablement le moyen le plus efficient pour le déplacement des marchandises, au niveau des coûts mais aussi au niveau de l’empreinte carbone.
Les enjeux touchent ensuite le transport terrestre, dont la part reste très significative, avec l’objectif d’éviter le tout routier, et de favoriser le ferroviaire et le fluvial. Le secteur du transport au Maroc représente aujourd’hui 24% de la consommation nationale d’énergie. La nouvelle stratégie logistique dévoilée en avril 2010 associée à des mesures telles que la mise en place d’un observatoire de la qualité de l’air, la mise à niveau du dispositif du contrôle technique des véhicules, la mise en place de mesures incitatives du parc automobile et de camions ainsi que l’intégration des énergies renouvelables au sein des infrastructures ferroviaires, portuaires et aéroportuaires devraient permettre la réduction de 35% des émissions CO2 du secteur du transport au Maroc à l’horizon 2015.
Le grand projet intégré Tanger Med s’est déployé dans un territoire à haute valeur patrimoniale, au point que l’on y a instauré une réserve internationale de la biosphère transcontinentale. Les choix d’aménagement ont été réalisés de manière respectueuse par rapport à l’arrière-pays : les zones d’activités et les connexions routières et ferroviaires ont été déployées perpendiculairement à la côte, de façon à épargner les espaces naturels les plus riches en biodiversité et les plus sensibles aux activités économiques.
M. Ghellab a rappelé le rôle de son ministère dans la mise en place d’un cadre incitatif des initiatives responsables visant à la réduction des impacts environnementaux, ainsi que dans la généralisation des études d’impact environnemental et leur respect dans toutes les décisions d’investissement des programmes d’infrastructures nationaux.
C’est désormais une nécessité de placer la préoccupation environnementale au cœur de la stratégie de TMSA. Tanger Med, en plus de permettre aux différents acteurs économiques de bénéficier d’une infrastructure à la pointe, est engagée dans une démarche de développement durable, notamment à travers son adhésion aux dispositions du programme SAFEMED.
Les intervenants ont rappelé leur attachement à voir le secteur du transport adopter une attitude de vigilance au regard de son impact sur l’environnement et renforcer son engagement dans une démarche d’étude, de recherche et d’analyse afin de traiter les problématiques associées.