Google s’est vite aperçu que la fragmentation des différentes versions de son OS Android lui a coûté un départ bancal sur le marché très concurrentiel de la téléphonie et des OS mobiles. Après plusieurs mois, le géant américain a revu sa stratégie avec des versions d’Android bien plus espacées dans le temps et surtout plus finalisées. Une bonne chose, mais Google ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin (Android dominant maintenant le marché des OS mobiles) et voudrait avoir un contrôle un peu « plus strict » sur la fameuse personnalisation de l’interface d’Android et l’ajout de nouvelles fonctionnalités par les constructeurs. Si celles-ci ont fait son succès, notamment chez HTC avec Sense ou encore Samsung avec TouchWiz, la personnalisation pose souvent des soucis au niveau des mises à jour de l’OS par exemple et ça, Google ne souhaiterait plus en entendre parler. Évidemment, le géant américain ne va pas interdire les surcouches ou encore les bidouillages divers, mais dorénavant il ne va pas falloir faire n’importe quoi avec Android, sans l’accord préalable d’Andy Rubin (l’homme à la tête du développement de l’OS mobile). Google veut donc reprend les rênes et veut que le jeu se fasse selon ses règles, comme il l’a déjà imposé avec sa version tablette Honeycomb (3.0) qui pour le moment va rester « plus fermée » que la version smartphone Gingerbread (2.3), surtout qu’à terme les deux versions devront cohabiter en une seule. Reste plus qu’à voir comment Google va réellement gérer cela, sans trop faire de frustrés, de mécontents et sans se mettre à dos les constructeurs. C’est un virage un peu délicat qui, s’il est bien négocié, devrait être bénéfique pour l’utilisateur final.