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Indignation des élus après le lynchage d'un jeune homme de 19 ans dans la gare SNCF de Noisy-le-Sec

Publié le 04 avril 2011 par Jenbproductions

Le jeune homme lynché dans la gare de Noisy-le-Sec serait serait toujours entre la vie et la mort
Rappel des faits
Samedi soir, vers 20h30, un jeune homme âgé de 19 ans, Harouna, originaire de Sartrouville (Yvelines) circule dans le souterrain de la partie basse de la gare SNCF de Noisy-le-Sec (photo ci-dessous), accompagné d'une amie,Sire, (relation amicale ou amoureuse ? Peu importe) elle-même originaire de Rosny-sous-Bois.C'est alors que le couple est pris à parti par une bande d'une dizaine d'individus qui rouent de coups le jeune homme sous les yeux de sa compagne.

Indignation des élus après le lynchage d'un jeune homme de 19 ans dans la gare SNCF de Noisy-le-Sec

xxxxxLe passage souterrain de la gare de Noisy-le-Sec, lieu du drame survenu samedi soir
xxxxx© E. Nicolau /  JENB Productions

A visages découverts, c'est unvéritable lynchagedont le jeune homme est victime. «Le garçon a reçu des coups de  pieds et des coups de poings dans la tête, dans le dos, dans le ventre, avant d'être laissé pour mort à même le sol» selon une source policière citée dans le quotidien Metro.
Rapidement pris en charge par des secours médicalisés, la jeune victime a été transportée dans le coma à l'hôpital Beaujon, à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Selon le quotidien Le Parisien, qui cite l'Assistance Publique, «le pronostic vital est engagé.».

Indignation des élus après le lynchage d'un jeune homme de 19 ans dans la gare SNCF de Noisy-le-Sec

xxxxxxxxImage d'illustration : une ambulance de réanimation des pompiers de Paris © Archives JENB Productions

Alors que les premières constatations,que nous vous relations dès hier matin, s'orientaient vers un vol qui aurait mal tourné, il semble que l'enquête ait rapidement progressé dans la journée de dimanche sous l'impulsion de Claude Guéant, nouveau ministre de l'Intérieur qui,selon le  quotidien le Parisiena convoqué Michel Gaudin, préfèt de Police de Paris et Frédéric Péchenard, Directeur Général de la Police Nationale. Une nouvelle piste est en cours d'exploitation : Celle d'une rivalité amoureuse sur fond de guerre de territoires.
Toujours selon le quotidien régional,  les agresseurs présumés seraient originaires de la cité du Bois-Perrier à Rosny-sous-bois. Ils n'auraient pas supporté de savoir qu'une jeune fille habitant le même quartier qu'eux fréquente un jeune de Sartrouville.  Selon certaines sources, la rencontre serait tout à fait fortuite.Toutefois RTLévoquerait un guet-apens, idée confirmée  dans le quotidien France-Soir de ce jour,l'hypothèse du guet-apens serait confirmée par l'envoi de plusieurs SMS à la jeune fille pour connaitre sa position.
Ce lundi matin,selon la rédaction du Post.fr,huit jeunes gens dont plusieurs mineurs auraient été interpellés.
D'après France-Info,la victime serait toujours entre la vie et la mort.
Coté SNCF
Contacté par nos soins ce jour, le service relation médias/presse nous a fait savoir qu'à l'heure actuelle, la SNCF met à disposition les moyens dont elle dispose (vidéosurveillance en particulier) pour faciliter le bon déroulement de l'enquête.
Il est, selon notre interlocuteur, encore trop tôt, pour mener une réflexion à long terme sur l'effoffement du personnel dans cette gare.
La SNCF s'est engagée à nous tenir informés des suites qui seront données ultérieurement.
Le Maire de Noisy-le-Sec nous reçoit
Réactif comme il s'y était engagé, Monsieur Laurent Rivoire (NC) nous a reçu cet après-midi en ses bureaux de l'Hôtel-de-Ville, en présence de son Directeur de Cabinet.
D'emblée l'entretien débute sur une note optimiste, à laquelle il convient malgré tout d'être réservé. En effet, notre édile (photo d'archive ci-dessous) déclare qu'il «semblerait que la victime soit sortie du coma tout à l'heure et je parts d'aileurs dans quelques minutes à son chevet avec le Maire de Rosny-sous-Bois[NDLR : Claude Capillon]et le Maire de Satrouville devrait nous y rejoindre. Les dernières nouvelles, qu'il convient de prendre avec les réserves qui s'imposent en de telles circonstances, seraient plutôt rassurantes

Indignation des élus après le lynchage d'un jeune homme de 19 ans dans la gare SNCF de Noisy-le-Sec

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxLaurent Rivoire, Maire de Noisy-le-Sec © Archives JENB Productions


Sur les évènements eux-mêmes, Laurent Rivoire regrette que les médias se soient focalisés sur la ville de Noisy-le-Sec : «  (...)Tout le monde parle de Noisy, alors que notre ville n'est concernée que par ce que les évènements se sont déroulés sur notre commune. La jeune fille aurait été à Pantin, cela se serait déroulé sur Pantin, elle aurait été à Bondy, on aurait parlé de Bondy.(...) La presse a tendance à tout centraliser sur Noisy, alors que Noisy n'est que le lieu de cette lamentable agression.Je tiens à souligner qu'à Noisy-le-Sec, on n'a pas de gros problèmes de guerre des cités, et le climat entre quartiers de notre ville est plutôt apaisé.(...) »
Et l'édile de poursuivre : «(...) ce que je note et c'est ce qui est important dans cette histoire, c'est que la vidéo surveillance a permis dans l'heure qui suivait l'agression de savoir quels étaient les auteurs présumés, et comme la jeune fille connaissait les auteurs, l'enquête a été particulièrement rapide. Au contraire, cela abonde dans mon sens de vouloir de la vidéosurveillance sur Noisy (...)».
Concernant une présence policière accrue, le Maire est catégorique : «(...) l'agression a été très, mais vraiment très rapide, je ne pense pas qu'une présence policière aurait pu changer grand chose (...) Sur une agression expresse, en quelques minutes, même si la police avait été à proximité, le temps qu'ils interviennent, cela n'aurait pas changé grand chose (...)».
Et évoquant plus de personnel SNCF le Maire est catégorique : «(...) C'est facile de dire qu'il manque du personnel, mais s'il y avait eu 50 personnes de plus et qu'elles sont dans un bureau, est-ce que cela règle le problème ?  Non ! Il faudrait dans tous les tunnels, tous les passages, de toutes les gares de la région faire quelque chose ? On ne peut pas mettre quelqu'un au bout de chaque tunnel. (...)»
Pour conclure ce bref entretien, le Maire devant se rendre d'une part au chevet de la victime et d'autre part aux obsèques d'une employée du collège Jacques Prévert décédée de mort naturelle il y a peu, Laurent Rivoire s'est engagé a discuter avec le Préfet  (lettre du préfet du 10 janvier 2011) d'un retour à un commissariat de plein exercice à Noisy, discussions déjà en cours, dont les noiséens ont déjà pu constater une amélioration de la réponse téléphonique et de la diligence des interventions de la Police Nationale, faits que nous avons pu constater depuis plusieurs semaines déjà. Un sujet qui sera à nouveau évoqué début mai.
Le Maire regrette seulement que les médias se soient focalisés sur la commune alors-même que les protagonistes de cette malheureuse affaire n'ont aucun lien avec la ville.
Le Conseiller Général Garnier indignéréclame un poste de police
Contacté par téléphone ce dimanche matin par nos soins,Gilles Garnier(PC), Conseiller Général de Seine-Saint-Denis et Président du groupe d'opposition "Rouge et Verte, la gauche ensemble" au Conseil Municipal de Noisy-le-Sec, nous a confirmé les faits relatés par la presse eta fait part de son indignation face à une telle violence.

Indignation des élus après le lynchage d'un jeune homme de 19 ans dans la gare SNCF de Noisy-le-Sec

Il a tenu toutefois à souligner l'importance de cette gare en terme de trafic voyageurs : «Il est inadmissible qu'une gare qui a un tel trafic,qui plus est la première gare à l'est de paris en nombre de voyageurs(...)n'ai aucune présence policière permanente, c'est à dire un poste de police nationale de l'ouverture à la fermeture de cette gare, et deuxièmement, cette gare, après une certaine heure, n'a plus de personnel aux guichets. Il faut rappeller que nous ne sommes pas dans une gare qui voit passer un train toutes les heures au fin fond de la grande banlieue.Nous sommes dans la plus grande gare de Seine-Saint-Denis. Peut-être ce drame n'aurait peut-être pas été évité, mais une présence policière dissuasive serait plus eficace que quelques opérations temporaires. Ce qui serait efficace c'est bien le retour d'une permanence du service public, que ce soit policier ou de l'entreprise publique qu'est la SNCF.Cette gare mérite du personnel en permanence, et des policiers comme cela avait été le cas de fin 1990 à 2003(...)  30'000 personnes transitent par jour dans cette gare, c'est presque l'équivalent de notre ville. Cela donne des arguments à obtenir une véritable police préventive permanente aux heures d'ouvertures de cette gare»

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Entrée du passage souterrain de la gare de Noisy-le-sec © E. Nicolau / JENB Productions

Les élus Verts réclament également plus de présence policière
Par un communiqué qu'ils nous ont adressés dimanche après-midi, les élus Europe-Ecologie Les Verts nous ont fait part de leurs inquiétudes en ces mots : «Un drame terrible s’est produit dans les locaux de notre gare SNCF et un jeune homme de 19 ans se retrouve plongé dans le coma, après avoir été roué de coups par une bande de son âge.
Nous pensons évidemment d’abord à ce jeune homme entre la vie et la mort, à ses parents et à ses proches dont la vie a basculé brutalementhiersoir et enfin à son amie qui a assisté à toute la scène d’une violence insupportable. C’est monstrueux !
Avec les 30 000 voyageurs qui y circulent chaque jour, notre gare est l’une des plus passantes de l’Est Parisien. Une telle fréquentation nécessiterait une présence humaine de tous les instants pour assurer la sécurité des voyageurs : rondes de la police nationale, présence des employés de la SNCF ou de la police ferroviaire sur le site.
Comment est il possible qu’unsamedisoir à 20 heures il n’y ait aucun policier sur le quai de la gare, alors que tout le monde sait que de très nombreuses personnes sortent et empruntent le RER en fin de semaine?
Les caméras de vidéo surveillance installées dans les locaux permettront peut-être et nous l’espérons, d’accélérer l’enquête et de retrouver les auteurs de ce crime . En aucun cas elles n’ont permis de l’éviter :ni dissuasives, ni réactives, elles ne remplaceront jamais la présence humaine !
Le ministre de l’intérieur demande dès cet après-midi l’exploitation rapide des bandes vidéo,simple effet d’annonce dont l’objectif est de masquer le manque cruel d’effectifs dans la Police Nationaleet l’absence d’agents aux endroits et aux heures où ils seraient absolument indispensables pour éviter de tels actes de violence !
Ensemble, élus et citoyens, nous devons continuer sans relâche, à exiger des effectifs de police nationale à la hauteur de nos besoins, à Noisy comme dans l’ensemble du département.
Ce combat ne doit pas nous faire oublier pour autant l’impérieuse nécessité de l’éducation et de la prévention dont les effets à long terme, si les moyens nécessaires étaient alloués, conduiraient sans aucun doute à une réduction significative de tels actes de barbarie !
Anne DEO, Patrick LASCOUX
conseillers municipaux Europe Ecologie Les Verts de Noisy le sec
»

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Le passage souterrain de la gare de Noisy-le-Sec, lieu du drame survenu samedi soir© E. Nicolau /  JENB Productions


Les socialistes sont sur la même ligne : Pas assez de moyenshumains
Joint hier, dimanche en soirée, Jean-Paul Lefebvre (PS), Président du groupe Socialiste au Conseil Municipal et conseiller communautaire de l'intercommunalité " Est-Ensemble " nous a déclaré : «Ma première réaction est une pensée émue pour ce jeune homme victime d'une agression lâche et barbare. J'espère qu'il se remettra rapidement et sans séquelles. J'espère que les auteurs de cette agression, qui semblent avoir été identifiés, seront lourdement condamnés.
Ma seconde réaction porte sur l'augmentation inquiétante de la violence "gratuite" contre les personnes. Elles sont de plus en plus le fait de bandes au comportement barbare.
En face,nous regrettons et condamnons la politique du gouvernement de réduction constante et aveugle des effectifs de police.
Il est évident que les gares de banlieue doivent faire l'objet d'une surveillance renforcée le soir et le week- end, notamment par la vidéo surveillance et des patrouilles fréquentes.
De plus ,la Sncf a réduit ou supprimé la présence humainedans les gares ce qui empêche d'intervenir rapidement dès le début d'une agression.
»
Egalement rencontré hier soir, Daniel Guiraud (PS), Maire de la ville voisine et amie des Lilas et Vice-Président du Conseil Général de Seine-Saint-Denis, était visiblement abassourdi par une agression d'une telle violence. Lors de notre entretien informel, l'élu nous a déclaré : «Si l'enquête, qui semble s'orienter vers une rivalité sur fond de guerre de territoires, venait à se confirmer,alors nous pourrions vraiment parler d'une réèlle régression dans notre société», poursuivant en insistant sur les conclusions qu'il y aura lieu de tirer notamment sur l'éducation, la prévention et le civisme. Compte-tenu du caractère récent des faits, Mr Daniel Guiraud souligne qu'il s'agit là de son impression personnelle et nous a invité à nous rapprocher de la Présidence du Conseil Général pour un avis plus officiel.
Le Conseil général ne souhaite pas s'exprimer pour l'instant
Contacté à la mi-journée, le Directeur de Cabinet du Président du Conseil Général n'a pas souhaité s'exprimer tant que l'enquête n'a pas abouti.
Après ce drame de samedi dernier, voici donc les positions des différents acteurs politiques locaux.
Il ne reste plus qu'à espérer que la jeune victime se rétablisse promptement et ne soufre d'aucune séquelle.
Quant aux agresseurs présumés, appréhendés ce matin, il ne reste plus qu'à espérer que l'enquête aboutisse à des mises en examens et que la justice se montre ferme dans les décisions qu'elle sera amenée à prendre après l'instruction, pour que de telles barbaries d'un autre âge, cessent enfin dans ce département.
Sources :JENB Productions,Le Parisien,Métro,le Post.fr,France-Info,France-Soir,

Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret
© 04 avril 2011 16h 10 - JENB Productions


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Tags : 93, agression, insécurité, noisy-le-sec, police nationale, pompiers de paris, sécurité publique, transports, victime, violence
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