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«Au début, on n’ose pas dire qu’on n’arrive pas à tenir sa classe»

Publié le 04 avril 2011 par Veille-Education

«Il y a des gens qui ont un charisme, une autorité naturelle, et qui arrivent ainsi à s’imposer en classe. D’autres comme moi sont plutôt des timides au départ. Et lorsque vous sortez d’un IUFM [Institut universitaire de formation des maîtres, ndlr], vous n’êtes pas vraiment armé pour affronter des classes de banlieue où l’on vous propulse, sans expérience. J’en connais qui ont arrêté au bout d’un an, pensant que ce métier n’était pas pour eux.

«Moi, je suis dans ce lycée pro depuis douze ans. Ma chance : avant de devenir enseignant, j’ai longtemps travaillé comme animateur de centres de loisirs, en banlieue. J’ai toujours été en contact avec les quartiers populaires. Cela m’a un peu préparé. En débutant, je n’ai pas fait de cours magistraux ultrarigides qui peuvent rebuter les élèves.

«En fait, j’ai seulement galéré les deux premières années. Les élèves arrivaient avec des tétines dans la bouche, une fourchette en plastique dans l’oreille. Je me mettais en colère, je criais, je devenais tout rouge. J’avais beaucoup de mal à rétablir le calme. Or c’est exactement ce que les élèves recherchent.

«Maintenant cela ne pourrait plus arriver. Je demanderais calmement à l’élève de retirer son accessoire. Je me suis aussi retrouvé face à des violences extrêmes, une dispute entre deux élèves, du sang partout sur les tables. Le temps de les séparer, les autres hurlaient.
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